La culture confinée s’est épanouie
L’Espace 600 et la Maison de l’image ont continué à mener des actions culturelles pendant le confinement.

Comment les structures culturelles ont maintenu des actions en plein confinement ? Deux exemples dans le quartier.

Fermé depuis la mi-mars, l’Espace 600 a dû s’adapter au confinement afin de poursuivre son action culturelle. « On a lancé Histoires au bout du fil, le 7 avril. », raconte Emma Stowe, de l’Espace 600. « Une équipe d’artistes appellent les gens au téléphone, les uns à la suite des autres, et jouent un épisode d’une histoire. » Écrit par Gwendoline Soublin, le feuilleton Histoires au bout du fil raconte les aventures de Babouchka Nastia, une vieille dame qui a une perruche pour seule compagnie. Un jour, la perruche s’envole et Nastia part en voyage à sa recherche.

Tous les mardis et vendredis, chaque nouvel épisode réunit « plus de 50 auditeurs » qui prennent part à l’écriture de l’histoire : « à la fin de chaque épisode, les auditeurs peuvent répondre à une question pour orienter l’histoire. Le soir, on compile les réactions puis on les transmet à Gwendoline Soublin qui écrit la suite de l’histoire. » « On se pose la question de comment faire vivre la pièce après, poursuit Emma Stowe. Peut-être la jouer en public. En même temps, il y a tellement d’inconnues, on ne sait pas quand on pourra rouvrir… »

Inscription gratuite : publics@espace600.fr ou 07 66 34 61 45. Possibilité de prendre l’histoire en cours de route.

Vidéogazette en ligne

Lancés avant le confinement, les ateliers d’archivages de Vidéogazette, la chaîne de télé du quartier qui a fonctionné de 1972 à 1976, continuent pendant le confinement. Le concept est simple : visionner les archives de Vidéogazette sur YouTube et remplir des notices de description. « Ça permet de créer une base de données, pour pouvoir retrouver plus facilement une bande, un lieu, une personne, pour les chercheurs ou les habitants. », explique Logan Charlot, gestionnaire d’archives à la Maison de l’image.

« 121 bandes ont été numérisées, soit environ 60 heures de vidéo. », détaille Logan Charlot. « Il y a vraiment de tout : des émissions de débat, souvent sur les écoles, des compte-rendus de classes de mer, des micro-trottoirs, des reportages sur les parkings et la circulation des voitures dans Villeneuve, déjà à l’époque ! » « Une dizaine de personnes, dont beaucoup du quartier, participent à l’archivage, dont quatre ou cinq régulièrement. »

Les ateliers ont lieux tous les mardis jusqu’aux vacances d’été. Pour les rejoindre : logan.charlot@maison-image.fr ou 04 76 40 48 38