Élections dans les HLM, pour qui voter ?
Professions de foi des différentes associations de locataires pour les élections dans les HLM de 2018. (photo : BB, Le Crieur de la Villeneuve)

Du 30 novembre au 12 décembre auront lieu les élections des représentants des locataires aux conseils d’administration des bailleurs sociaux. Locataires chez un bailleur HLM, ils et elles sont élu·e·s par les autres locataires du même bailleur. Les candidat·e·s sont rassemblé·e·s en associations de locataires. Le Crieur a rencontré les six associations qui présentent des candidat·e·s chez les bailleurs sociaux du quartier (Actis, SDH, CDC Habitat et Grenoble Habitat).

Les entretiens ont été réalisés du 17 octobre au 7 novembre (28 novembre pour Indecosa CGT – Alliance citoyenne), avec au moins un candidat chez n’importe quel bailleur du quartier . Le hasard a fait que les personnes interrogées par Le Crieur sont toutes têtes de listes chez Actis. L’ordre de publication des entretiens a été tiré au sort.

Chaque bailleur verse la modique somme de 0,50 € pour chaque logement qu’elle gère aux associations, pour l’organisation des élections. La somme est répartie entre les associations ayant recueilli plus de 5 % des voix, avec 50 % de part fixe et 50 % au prorata des voix (soit, par exemple pour Actis qui gère 12 000 logements, 6000 € à se répartir entre les listes, parmi les six, qui recueillent plus de 5 % des voix). Par ailleurs, les bailleurs ont l’obligation de financer les associations, dans le cadre de « plans de concertation locative », au minimum de deux euros par logements par an, avec une répartition selon les résultats obtenus lors des élections des représentants. Ces financements sont au cœur d’une polémique entre la CSF (Confédération syndicale des familles), d’une part, et Indecosa-CGT (Information et défense des consommateurs salariés) et AFOC (Association Force ouvrière consommation, qui ne présente pas de candidats en Isère cette année), d’autre part, détaillée par le site d’informations Place Gre’net.

Pour les modalités du vote, vous pouvez lire cet article du Crieur : Locataires en HLM, votons !

Confédération générale du logement (CGL) : Zohra Chorfa, locataire et tête de liste chez Actis, présidente de la CGL 38

« Les élections ne sont pas le premier souci des bailleurs. J’avais mis des affiches, tout a été arraché le jour même. Pas par les locataires, par le bailleur. On n’a même pas d’espace d’affichage.

« Quand il y a un coup sombre sur les locataires, il faut aller voir quelqu’un pour se faire aide, une association de locataires. Mais je n’étais pas satisfaite complètement par les syndicats, je n’étais pas toujours d’accord avec eux, même s’ils font un bon boulot. Le travail sur place est parfois différent de ce qu’il y a écrit dans leurs chartes.

« Avec la CGL, j’ai envie d’appliquer ce que me disent les voisins et les autres locataires. Il faut des candidats issus des quartiers. Nous, ils viennent de Teisseire, du Village Olympique, des Géants, du centre-ville. Il faut défendre les droits des locataires.

« Les grand axes de notre campagne sont :

  • la lutte contre la politique de Macron, on paye sans arrêt, les bailleurs mènent la même politique, on paye tout sans justification. Bien sûr que les locataires ont le devoir de payer, mais les montants exigés par les bailleurs ne sont pas toujours justifiés. Avec ce que l’on paye comme loyer et comme charges, on a l’impression de vivre dans le luxe alors qu’on est complètement délaissés, il y a les rats, les cafards, les déchets partout. Ce n’est pas facile d’aller à la déchèterie quand on n’a pas de voiture. Il y a éventuellement les caddies, mais c’est compliqué. Les bailleurs nous font payer le ramassage des encombrants alors qu’on paye déjà la TOM [taxe sur les ordures ménagères].
  • l’amélioration du cadre de vie
  • se battre pour que les gens puissent vivre dignement : ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on doit nous jeter à la poubelle. Pour un petit retard de loyer, tu es tout de suite mis à la rue. Les gens expulsés, ils vont où ? Quand tu sais qu’à la Villeneuve il y a plus de 100 appartements vides alors que des gens dorment dehors…
  • la lutte contre la loi Elan [loi Évolution du logement, de l’aménagement et de numérique, votée en octobre 2018. Pour les menaces sur les locataires HLM, lire cet article de Bastamag, ndlr] , qui n’est pas faite pour les locataires. »

Droit au logement (DAL) : Rdija Sahiri, locataire et tête de liste chez Actis, et Patricia Ospelt, membre du DAL 38

« Pour la première fois, les élections dans les HLM sont paritaires [les listes doivent présenter autant d’hommes que de femmes]. Ça peut être vécu comme quelque chose positif mais ce sont souvent les femmes qui s’occupent du logement, qui viennent aux permanences, qui montent les dossiers Dalo (droit opposable au logement). Du coup, pour monter les listes c’est plus complexe car on doit chercher des hommes… C’est aussi la première fois que le DAL présente des candidats en Isère, il y en avait déjà eu à Toulouse et à Paris.

« J’ai déjà été engagée dans certaines batailles pour le logement. À Teisseire, lors de négociations avec Actis, on a obtenu le changement des menuiseries de nos appartements. J’apprécie les actions du DAL. Ce ne sont pas les mêmes pratiques que les autres organisations de locataires. Là, j’ai le sentiment d’être dans le réel et dans le quotidien des gens. Il n’y a pas le même investissement ni la même solidarité que les autres organisations de locataires. L’action rue Jay [réquisition d’un immeuble vide de la mairie rue Jay, depuis juin 2016, pour héberger des personnes mal-logées ou sans logement, ndlr] m’a motivée à rejoindre le DAL. Ça a permis de rappeler que des gens sont dans des situations de précarité, notamment sur le paiement des fluides.

« Le DAL mène des actions particulières : une fois par mois, sur la place Robert Schuman, à Grenoble, on tient des permanences pour aller à la rencontre des gens sortant du service contentieux de GEG [dont le siège est situé sur la place].

« Les grands axes de la campagne sont de développer tous les grands aspects du logement. L’objectif est d’être élue pour pouvoir peser sur les choses, arriver à redonner espoir d’y croire :

  • faire baisser les loyers
  • bouger sur la loi Elan avant la parution des décrets
  • lutter contre les expulsions
  • organiser la mobilisation sur les mutations : il y a un immobilisme malsain, les gens attendent pendant longtemps de pouvoir changer de logement ou à l’inverse sont ballottés de logement en logement.

« La fusion des bailleurs va créer des super bailleurs sur tout le territoire, avec une réelle perte de proximité. Ça aura de l’impact sur la participation des élus locataires, peut-être que ça en fera des gens hors-sol ? La loi Elan va aussi entraîner une concurrence des bailleurs sur un même territoire. C’est un enjeu politique des prochaines années. Il faut arriver à ce que les habitants des quartiers populaires se saisissent des enjeux de la rénovation urbaine pour pouvoir peser au sein des bailleurs.

« Les offices HLM étaient des outils au service des mairies [pour peser sur la politique du logement]. Désormais, ils agiront sur des territoires plus grands. La France est le dernier État où la finance ne gère pas le logement social. Mais ça commence à changer, tous les bailleurs ont maintenant une aile commerciale, comme Actis avec Synéac, un service de syndic de copropriété. Ça va encore s’accentuer quand ils vont commencer à vendre des logements en masse avec la loi Elan. »

Confédération nationale du logement (CNL) : Nabil Chetouf, locataire et tête de liste pour Actis et Paul Pochiero, président de la CNL Isère

« Il faut être cohérent, être correct et ne pas faire de propagande mensongère. Nous défendons les locataires lors des demandes de logements, lors des demandes de mutation et en cas d’impayés. Mais pour cela il faut que les locataires nous contactent.

« Les grands axes de notre campagne sont d’être dans la continuité de ce qu’on fait, tout en étant plus proche des locataires. La philosophie de la CNL, c’est de trouver des compromis, d’être un pont entre deux organismes : le bailleur et le locataire. Pour notre campagne, nous avons les mêmes orientations chez tous les bailleurs : comment améliorer le quotidien des locataires ? comment améliorer le vivre-ensemble ? Par exemple nous votons contre les augmentations de loyer.

« Mais il y a certains sujets où on ne peut pas faire bouger les lignes. Les bailleurs ont des choix politiques à faire, notamment avec la baisse des APL [En 2018, le gouvernement Philippe a instauré une baisse des APL pour les locataires HLM, variable selon les ménages, de plusieurs dizaines d’euros par mois, tout en imposant aux bailleurs de diminuer les loyers du même montant (en réalité la baisse des APL correspond à 98 % de la baisse du loyer). Si les locataires HLM ne perdent ni ne gagnent d’argent dans l’affaire, les bailleurs ont vu leurs revenus fondre, ndlr.] La CNL a travaillé à faire baisser les coûts [les frais des bailleurs] pour que ça se répercute sur les locataires.

« Nous souhaitons accompagner au mieux la fusion entre Grenoble Habitat et Actis. Ça a de l’intérêt pour les deux bailleurs et pour les locataires, puisque ça veut dire plus de constructions – la CNL pousse pour que les objectifs de construction soient multipliés par deux – et baisse du coût de l’entretien des logements, grâce à des appels d’offres plus larges.

« La CNL est connue et reconnue par les bailleurs, c’est un interlocuteur fiable. Ça nous permet de signer des protocoles d’accord pour le relogement des familles. D’autres associations aiment la bagarre mais derrière, qui règle les problèmes ? Les bailleurs peuvent se tromper, mais on préfère faire de la médiation, c’est moins spectaculaire.

« L’abstention se comprend. Les locataires ne savent pas que les associations peuvent les représenter et les accompagner. Ils ne voient leur intérêt que quand ils ont besoin de nous. Depuis quelques années, on a la confiance des locataires. Ce n’est pas en faisant des manifs devant la porte des bailleurs ou en criant qu’on peut changer les choses. Il faut faire au cas par cas et passer du temps pour comprendre les choses. Quand on est dans le discours, il y a du respect. Aboyer ne règle pas le problème. Il faut faire du travail de proximité mais intelligemment.

« Les gens qui candidatent [aux élections HLM] sont à la recherche de subventions. Mais les subventions, c’est le travail de terrain qui les apporte. L’obligation des élections des représentants des locataires dans les HLM, ça date de 2000 avec la loi SRU, ce n’est pas si vieux que ça. Sur le fond, on partage beaucoup de choses avec la CSF et la CLCV, même si nous n’avons pas la même philosophie. On a du personnel compétent, formé, ce qui nous permet de professionnaliser les actions. Les autres associations [de locataires] ne font rien. »

Confédération syndicale des familles (CSF) : Jean-Claude Virone, locataire et tête de liste chez Actis, et Dominique Vieu, locataire et tête de liste chez la SDH, présidente de la CSF Isère

« Nos listes sont composées de gens de tous les quartiers. Les bailleurs et nous, les organisations de locataires, nous essayons de faire connaître les élections HLM. Nous essayons de travailler, avec les bailleurs, sur quelque chose de simple pour le matériel de vote, surtout pour éviter les votes nuls. Les élections HLM sont rares car ce sont des élections ouvertes à tous, même aux étrangers.

« Toutes les associations de locataires sont unanimes pour dire qu’il faut que les locataires votent. En 2014, il y a eu entre 16 et 20 % de participation [selon le bailleur], sachant qu’on est cinq ou six listes, chaque liste recueille un pourcentage de votes dérisoire. Certains locataires découvrent aujourd’hui qu’ils auraient pu voter en 2014. Les gens ne se retrouvent pas dans les enjeux. C’est vrai que trois ou quatre postes au conseil d’administration d’un bailleur, ça ne va pas changer la face du monde. Mais ça permet de faire remonter les positions des locataires, d’exprimer la voix des locataires, de faire connaître le fonctionnement des bailleurs, de faire partager le quotidien des quartiers. D’ailleurs c’est pour cela que la CSF essaye d’être présente sur tous les territoires.

« Les grands axes de notre campagne sont :

  • des loyers abordables
  • le contrôle des charges
  • des travaux d’isolation pour faire baisser les charges
  • plus de présence humaine au service des locataires, plutôt qu’une plate-forme téléphonique. D’ailleurs le siège de l’Opac n’est plus accessible aux locataires.
  • la rénovation et l’entretien des immeubles
  • des réponses concrètes et rapides aux réclamations. La CSF fait certes de la médiation mais il faut que le bailleur écoute.
  • plus d’affichage des informations quand il y a des pannes. Même si les affiches sont arrachées. Il y a un manque de communication de la part des bailleurs quand il y a un problème : pas de réponse aux appels téléphoniques, pas d’affiches, pas de courrier. Après ils s’étonnent d’être agressés…

« La CSF souhaite faire avec les habitants. Par exemple on fait des formations de contrôle des charges ou à l’accompagnement des locataires. On accompagne des gens, on aimerait bien qu’il y ait de la solidarité après, qu’ils mettent ce qu’ils ont appris au service des autres, qu’ils partagent leur expérience.

« Quand des décisions sont prises, il faut accompagner les locataires même après la décision. Par exemple on a accompagné les habitant du 50 pour leur relogement. De même pour le relogement des habitants du 60, maintenant terminé. On sait que c’est difficile de quitter un quartier. On a accompagné une femme, à Mistral, qui en était à quatre relogements…

« Nous on défend un bailleur local. »

Consommation logement cadre de vie (CLCV) : Johade Foughali, locataire et tête de liste chez Actis, coprésidente de la CLCV Isère

« Les locataires ont du mal à comprendre le rôle des élus au conseil d’administration d’un bailleur. À comprendre pourquoi on n’est pas là quand il y a un problème dans l’immeuble. On commence la mobilisation sur les élections. On ne va pas faire que distribuer des flyers mais aussi du porte-à-porte. On va surtout axer l’élection sur les aspects locatifs.

« La loi budget 2018 puis la loi Elan, même si elles n’impactent pas directement les locataires, vont les impacter à moyen terme. Une réunion du conseil d’administration d’Actis, c’est très technique. Actis annonce une diminution du budget 2019 de 4 millions d’euros, par rapport à 2018. Quelles mesures vont-ils prendre ? Ils parlent de baisser la maintenance du parc. Déjà actuellement, c’est compliqué d’obtenir une intervention quand on a un problème. Ils prévoient aussi une augmentation des loyers au 1er janvier 2019.

« Certains locataires réclament tout mais la grande majorité sont corrects, ils s’occupent bien de chez eux. Mais quand il y a un souci, les rapports avec les prestataires envoyés par les bailleurs peuvent être compliqués.

« Quelques initiatives ont été mises en place par Actis : il y a des formations pour apprendre aux locataires à réparer eux-mêmes les petits trucs. Mais tu ne peux pas tout réparer et puis tu continues de payer des charges.

« La fusion entre Grenoble Habitat et Actis n’est apparemment plus à l’ordre du jour, suite dernières évolutions de la loi Elan et l’abaissement du seuil à 12 000 logements avant fusion [lors de l’élaboration de la loi en avril 2018, les députés avaient fixé ce seuil à 15 000 logements. Lors du passage du projet de loi devant le Sénat, en juillet, les sénateurs ont abaissé ce seuil à 10 000. Finalement, la commission mixte paritaire Assemblée nationale – Sénat, en septembre, a coupé la poire en deux et a fixé le seuil à 12 000 logements. Actis gère près de 12 300 logements, ndlr.] Ils souhaitent garder les spécificités de chaque bailleur.

« La CLCV met en avant un gros volet sur le logement et sur les copropriétés. Il faut sortir de l’idée reçue que quand tu es propriétaire, tu es forcément riche. Il peut y avoir, par exemple, de l’accession à la propriété. En fait c’est compliqué d’être propriétaire, certaines copropriétés sont en mauvais état. On fait également un travail sur les régulations de charges : soit il y en a trop et les locataires payent cher, soit il n’y en a pas assez et après les locataires se retrouvent avec des régulations énormes. Sur le volet consommation, on travaille sur le surendettement, les banques, les assurances.

« Il y a un désintérêt général pour pas mal d’élections. Les gens ne font pas de distinction entre des élections locales, qui les touchent directement, et des élections nationales dont ils sont lassés. On a essayé de faire des permanences pour expliquer les élections et le rôle des élus aux CA, mais ça n’a pas pris. Les gens disent : « Les administrateurs ne font rien, on ne sait pas qui c’est. » Les gens, si ça ne leur parle pas, ils ne participent pas. Peut-être que notre pédagogie est à revoir. Sachant qu’il y a de plus en plus de listes, ce n’est pas évident de s’y retrouver, il faut vraiment accompagner la démarche. »

Information et défense des consommateurs salariés Confédération générale du travail (Indecosa CGT) – Alliance citoyenne : Jean-François Gutierrez, président d’Indecosa CGT Isère, et Marie Rodriguez, locataire et tête de liste chez Actis, membre de l’Alliance citoyenne Grenoble

« C’est la première fois qu’on s’allie avec l’Alliance citoyenne. On a ainsi plus de poids ensemble que séparément. Nous étions en discussion depuis deux ans, nous organisions des actions communes. Nos eux associations se retrouvent sur le fait de défendre les locataires.

« Ce qui nous différencie des autres associations, c’est qu’Indecosa CGT et l’Alliance citoyenne sont indépendantes. Par exemple chez Actis, en 2017, toutes les associations ont voté pour l’augmentation de loyer [la CNL, la CSF, la CLCV et Indecosa CGT se partageaient les sièges de représentants des locataires, pour les CA d’Actis, ndlr]. Même la représentante d’Indecosa a voté pour. Sauf que cela allait à l’encontre des consignes des locataires. On lui a donc retiré son poste de représentante. En 2018, seules Indecosa CGT et la CLCV ont voté contre l’augmentation des loyers. On ne signe pas d’accord avec les bailleurs sans consulter la base. Ce qui se fait grâce au journal que nous éditons, aux réunions des collectifs et aux bulletins d’information des bailleurs sociaux.

« On veut être la voix des locataires. On se retrouve sur la même ligne, l’indépendance, avec Indecosa CGT. Il faut être attentif et présent, interpeller les bailleurs pour qu’ils respectent les locataires et qu’ils prennent en compte les besoins des locataires.

« Les grands axes de notre campagne sont :

  • le contrôle des charges
  • la propreté
  • la vigilance vis-à-vis de la loi Elan
  • l’opposition aux augmentations de loyer
  • l’opposition à la construction de logements sociaux sur les fonds propres des bailleurs.

L’argent des locataires [les loyers et les charges, ndlr] doit retourner aux locataires [par l’entretien et la réhabilitation des logements, ndlr]. C’est à la puissance publique de construire des logements HLM.

« L’abstention traduit le désintérêt pour la démocratie. Les gens ne sont pas au courant qu’ils peuvent voter. Les étrangers ne savent pas qu’ils peuvent voter à ces élections. Il y a peu de publicité et de communication. Il faudrait une campagne télévisée.

« La loi Elan va entraîner moins de rénovation avec la baisse de budget des bailleurs [due à la baisse des loyers pour compenser la baisse des APL, ndlr]. Les bailleurs vont répercuter leur baisse de budget sur les locataires. La fusion entre Grenoble Habitat et Actis est très technique. Elle va enlever la proximité des locataires avec leurs bailleurs, qui vont devenir énormes. C’est un danger, on ne sait pas jusqu’où ça va s’arrêter. »

 Mise à jour du 30 novembre : ajout de l’entretien avec Indecosa CGT – Alliance citoyenne.