
Alain Manac’h, habitant du quartier, coprésident de Villeneuve debout et membre du conseil d’administration du Crieur, a écrit cette tribune contre la démolition du collège des Saules, bientôt remplacé par un nouveau bâtiment, à l’automne 2016.
On savait que le vieux collège des Saules allait passer à la trappe, c’était que des « dit »… Et bing ! Un beau jour quelques mois avant les élections départementales… Un chantier s’ouvre juste derrière le vieux collège… ça pousse sans prévenir ces bâtiments-là… On ne voit pas d’images… Si, un panneau soigneusement caché derrière une haie fournie. On ne voit rien et une fois l’automne arrivé, une fois les feuilles tombées on voit entre deux branches la belle œuvre qui est en train de se construire là, à toute vitesse. C’est plutôt joli, vaste, et nos enfants seront bien. Jusqu’à ce qu’on le détruise à son tour dans 30 ans ?
Mais tout de suite quelques questions stupides… Le vieux était donc tellement vieux pour en refaire un tout beau ? On nous dit oui… On nous dit que le réparer coûterait trop cher : soit… 30 ans pour un collège, c’est à peine la petite enfance !
On sait vaguement que c’est le département qui s’occupe des collèges, enfin des murs, mais on est sur un terrain qui appartient à qui ? On nous dit qu’un échange de terrain entre Grenoble et Eybens s’est fait, que le bâtiment du département (le vieux collège) est maintenant sur terre grenobloise… Et puis il y a l’amiante ! sournoise et planquée, donc on dit que décidément on ne peut ni entretenir ni détruire… Donc on ne sait pas. Enfin nous, habitants, on ne sait pas… Des questions sont posées de ci de là qui restent, comme d’hab’, dans le mou du gras… Flasques les réponses !
La question est pourtant de savoir qui va faire quoi et dans combien de temps…
Moi qui habite tout près je vous fais une supplique : S’IL VOUS PLAÎT, NE DÉTRUISEZ PAS LE VIEUX COLLÈGE DES SAULES !… N’invoquez pas de faux prétextes de vétusté, d’insalubrité, de dangerosité, de quartier ghetto qu’il faut ouvrir, pour raser un truc qui a plein d’espaces, dans lequel on pourrait faire de bien grandes choses. De l’économie, de l’associatif, du commercial, du loisir, du sport, de l’art, de la culture, de la convivialité, du centre de santé etc. etc. À la frontière de trois communes, de quoi faire un bon truc intercommunal ou d’agglomération qui pourrait avoir une certaine allure. Si vous nous demandez notre avis, on vous le donnera volontiers. D’ailleurs on vous donnera notre avis quoi qu’il en soit ! Évidemment… On espère que vous en ferez quelque chose !
Nous avons des besoins et des envies… on sait ce qu’on veut on sait ce qu’on ne veut pas ! On ne va pas faire de catalogues maintenant… Mais il y en a des choses possibles. Si on veut. En tout cas nous on veut !
Mais allez donc voir sur ce site www.darwin-ecosysteme.fr ce qu’on peut faire avec des vieux murs… pour peu qu’on se lâche justement sur les envies et les besoins… En sachant qu’on ne fait jamais de copier coller… Allez voir, c’est là Bordeaux ! Nous on veut simplement que la place des Géants ne soit pas une sorte de musée dédié aux rideaux fermés… même décorés ce n’est pas gai un rideau fermé toute la journée.
Zut ! Il va falloir encore qu’on fasse gaffe !
Un commentaire
Benjamin Bultel dit: 15 février 2016 à 12 h 54 min //
L’union de quartier Baladins-Géants a rédigé, en décembre 2015, une lettre aux élus pour réclamer la réaffectation du bâtiment après l’ouverture du nouveau collège. La lettre a été envoyée à une belle brochette d’élus et de techniciens, à savoir : Éric Piolle, maire de Grenoble, Francie Megevand, maire d’Eybens, Christophe Ferrari, président de la Métro, Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental, Vincent Fristot, adjoint à l’urbanisme à la mairie de Grenoble, Pierre Bejjaji, adjoint à l’urbanisme à la mairie d’Eybens, Véronique Vermorel et Olivier Bertand, conseillers départementaux du canton Grenoble-3, Catherine Rakose, adjointe au secteur 6 à la mairie de Grenoble, ainsi que Christophe Romero, Yves Letrône et Éric Ruiz, respectivement techniciens à la ville de Grenoble, d’Eybens et à la Métro.

La lettre est lisible ici :
L’union de quartier n’a reçu, pour l’instant, qu’une seule réponse, un accusé de réception de la mairie d’Eybens, le 14 janvier 2016 :