L’incompréhension face à la violence
Peu après la fusillade qui a fait trois blessés, mercredi 15 janvier au soir. (photo : Le Crieur de la Villeneuve)

Trois personnes ont été blessées mercredi soir lors d’une fusillade dans le quartier. Les habitants, sous le choc, expriment leur incompréhension face à cet épisode de violence.

Quatre tirs, trois blessés. Tel est le bilan de la fusillade survenue mercredi 15 janvier, vers 19 heures, en bas du 110 galerie de l’Arlequin, à proximité de la place du marché.

Pendant que les premiers secours sont prodigués aux blessés (Le Dauphiné Libéré parle de deux blessés par balle et d’un au couteau) sous les yeux des habitants qui forment un attroupement, la police, très rapidement arrivée sur place, commence à circonscrire la scène. Bientôt, d’autres véhicules de secours, d’autres policiers, puis la police scientifique qui balise la zone avec des petits plots, « comme dans les films ».

La police sur les lieux de la fusillade. (photo : Le Crieur de la Villeneuve)

Du côté des habitants, on s’interroge : « Qu’est-ce qui se passe ? » L’incompréhension face à cet acte de violence, en plein quartier, en fin de journée. « Je sortais de chez moi avec ma fille. On a entendu les coups de feu, on est remonté direct dans l’ascenseur. », témoigne un père de famille. Un jeune, qui a assisté à la fusillade, est encore sous le choc « Je n’ai jamais couru aussi vite de ma vie… » Un responsable associatif raconte que des gens paniqués sont venus se réfugier dans la maison des habitants toute proche. Aucune autre victime ne semble à déplorer, mises à part les trois hommes blessés, semble-t-il délibérément visés.

D’après plusieurs personnes sur place, les victimes seraient « d’origine tchétchène ». Si les rumeurs vont bon train, difficile de connaître les raisons de cet épisode de violence. Reste qu’à deux mois des élections municipales, l’épisode et les spéculations sur ses causes ne manqueront pas d’être récupérés par les partis politiques et les candidats prompts à faire campagne sur un certain climat d’insécurité.

Enfin, jeudi 16 janvier, les organisateurs de l’Université populaire de la Villeneuve annoncent le report de la séance prévue le soir même : « Au regard du malaise qui règne sur le quartier de la Villeneuve suite aux événements d’hier et en raison du rassemblement de la marche aux flambeaux qui se tiendra à 17 h 00 place Félix Poulat pour protester contre les effets du projet de loi sur les retraites sur les femmes, nous avons pris la décision d’annuler cette rencontre et de la reporter au vendredi 7 février à 18 h 00 à La Cordée. »

Mise à jour du 17 janvier : la ville de Grenoble indique que la fusillade est due à une altercation entre habitants du quartier.
Par ailleurs, une écoute psychologique via l’association Aide information aux victimes est joignable au 04 76 46 27 37.