
Samedi 31 octobre s’est tenue à Paris la Marche de la dignité et contre le racisme. Dix ans après les révoltes dans les quartiers populaires, cette manifestation a réuni nombre d’associations et de collectifs luttant contre les discriminations des habitants de ces quartiers.
Plus de 10 000 personnes ont répondu à l’appel de la Mafed (Marche des femmes pour la dignité), principale organisation organisatrice de la marche. Place de la Bastille, un concert réunissant plusieurs artistes, dont le rappeur Médine, a clôturé la marche.
Une centaine de Grenoblois a fait le déplacement, la plupart grâce à un bus affrété pour l’occasion. La petite délégation a défilé derrière une banderole « De Grenoble à Paris, pour la dignité et contre le racisme ».
Principale revendication de la marche, la lutte contre l’islamophobie, la négrophobie, la rromophobie, ainsi que la dénonciation des violences policières.
Retour en images sur cette marche :
2 Commentaires
Benyoub ABDELKADER dit: 8 novembre 2015 à 11 h 52 min //
Bonjour,
Résultat de 40 ans de politique de gauche dans les quartiers populaires de France. Vol de la représentation politique: ils mettent des employés municipaux des travailleurs sociaux sur les listes électorales comme représentant les quartiers populaires.
Vol de projet: dès qu’une idée,un projet émerge,il se jette dessus et la récupère sans se soucier de la population qui a porté,et pensé l’action.
Captation avec l’aide des institutions d’une grande partie des subventions dédiées à ces quartiers populaires.
Des millions d’euros ont été déversé dans les quartiers populaires sans véritable résultat pour la population mais une réélection assurée pour des politiques de gauches meurtrières et inefficaces.
VOTER A GAUCHE C’EST VOTER CONTRE L’AVENIR DE NOS ENFANTS.
BENYOUB ABDELKADER
se faire instrumentaliser et les choses commenceront à changer….
Zerkaoui Myriam dit: 8 novembre 2015 à 14 h 07 min //
Bonjour
Samedi 31 octobre à Paris était un grand jour à l’occasion de la marche de la dignité et contre le racisme : la lutte anti-raciste se renouvelle et s’organise et enfin sur des revendications politiques et non morales par et avec les gens concernés par toutes les discriminations raciales subies chaque jour par une grande partie de la population de ce pays et au delà…enfin je dis, car j’attendais cela depuis longtemps, ELLES l’ont fait, et je les en remercie, il faut continuer chacune chacun localement à nous organiser sur cette base, nous avons besoin de cela. Je ne regrette pas mon mal de pieds, la fatigue, les 1200 kms et 16 heures de bus A/R Grenoble / Paris les camarades de Grenoble (MAFED locale et autres militantes ) ont assuré pour permettre cela.
Il y a longtemps qu’on n’a pas vu une aussi belle manifestation, populaire, dynamique, grave et joyeuse, politique et revendicative, sous un bel automne parisien en plus….environ 10000 personnes
Ambiance en vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=Nsi3kyTnuEM
https://www.youtube.com/watch?v=UHx4j4N08bk
Une couverture de presse pas trop mauvaise mais surtout Twitter et F book ont explosés ce samedi 31, de magnifiques photos prises et publiées…
– Un compte rendu sonore de las bas si j’y suis
http://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/quand-la-racaille-prend-la-bastille
– et la suite en photos N/B sur Médiapart
http://www.mediapart.fr/portfolios/depuis-barbes-ils-ont-marche-dignement-sur-la-bastille
– une belle tribune dans libé
http://www.liberation.fr/debats/2015/11/05/ou-sont-les-feministes-mainstream_1411495
LE FUIQP (Front uni des immigrations et des quartiers populaires) en force aussi dont les plus grandes forces venaient du collectif de Lille , le sociologue et militant Said Bouamama et jeunes militant-e-s ont animé le cortège du FUIQP d’une main de maitre….Les femmes et les jeunes en nombre impressionnant, le collectif des sans papiers très important aussi et tant d’autres collectifs spécifiques mais qu marchaient à l’unisson, sous un seul mot d’ordre : stop au racisme d’état !
Je crois que quelque chose est né, tout du moins « l’auto-organisation »,(cette marche l’a prouvé) c’est très important que ce soit les habitants des banlieues, les femmes des quartiers qui lancent le mouvement, les premiers concernés (appelé sociologiquement les « racisés) doivent reprendre la main, ce que j’ai entendu tout le long de cette marche : « nous en avons assez que l’on parle à notre place » et « que l’on décide de ce qui est bon pour nous » « car au bout du bout nous subissons un racisme d’état, une oppression au quotidien », les discriminations touchent nos enfants, nos soeurs, nos frères, nos parents (chibanis) dans tous les domaines (école, travaille, logement, prisons, pauvreté accrue, stigmatisation, humiliation, contrôles, et parfois des drames) …Et bien d ‘autres choses…
J’insiste sur ce point (malgré certains articles détracteurs sous prétexte qu’il y avait le PIR, et donc….) cette manif a été gérée d’une main de maitre sans aucun débordement, sans aucun incident majeur, avec une telle diversité de collectifs, c’est un exploit, mais tous étaient sur la même longueur d’ondes sur la question des luttes antiracistes, de son renouvellement et de la volonté d’en finir avec l’antiracisme institutionnel ou et compassionnel qui n’a fait que freiner et dépolitiser la question des oppressions, et a détourné les luttes de l’immigration et des quartiers populaires .
Les slogans très variés, parfois graves, parfois drôles mais toujours politiques.
« « Première, deuxième, troisième génération… » L’hymne des manifs antiracistes des années 1980 a vu sa chute détournée. Le consensuel « Nous sommes tous des enfants d’immigrés ! » a été remplacé par un plus radical « On s’en fout, on est chez nous ! ». Les noms Valls, Hollande, SOS-Racisme, comme ceux de la famille Le Pen, de Sarkozy ou Morano, mais aussi de Onfray, Finkielkraut ou Fourest sont repris par la foule, accompagné d’un définitif : « Ta race ! » »
– « il est temps de décoloniser la république », disait un autre slogan,
– entendu aussi ; » la France soit disant le pays des lumières, j’aimerais bien savoir quel est le connard qui a coupé le courant »
Et les grands absents : MRAP, SOS RACISME, LICRA, LDH et mouvement féministes institutionnels (NPS, Planning, MLF….), le PS évidemment.
Les autres : partis politiques, en queue de cortège (et ça c’est nouveau) : EELV, avec quelques drapeaux, un petit cortège Front de gauche (sans JL Mélenchon, ni P Laurent,, le NPA (sans Besançenot.)…il y avait « Ensemble » et Clémentine Autain
Solidaires et CGT PAris (mais pas la confédération) étaient bien présents (eux aussi en queue de cortège), ATTAC un petit peu.
et voici le communiqué du MAFED (le collectif des organisatrices) et encore quelques belles photos :
http://dignité.xyz/?p=475
Voilà, à suivre…il faudra reconstruire un véritable front antiraciste large par et avec les gens concernés et non « récupérable » par les institutions et les partis politiques.
Myriam
de Ras L’Front Voiron 38 (RLF 38 qui a soutenu cette marche, politiquement et financièrement en participant à la caisse de solidarité pour le bus)
(n’oubliez pas de retenir une date : samedi 16 janvier, les rencontres départementales de RLF à Voiron sur cette thématique entre autre, communication à venir)
contact : rlfvoiron38@no-log.org