La crèche de l’Arlequin a rouvert
La crèche Arlequin, le jour de sa réouverture, jeudi 28 janvier 2021 (photo : BB, Le Crieur de la Villeneuve)

La crèche de l’Arlequin est restée portes closes pendant trois semaines, en janvier, suite à des craintes pour la sécurité des salariés. Les parents ont dû se débrouiller pour trouver une solution de garde avant que le CCAS ne prenne le relai.

Des ballons multicolores et, sur le mur d’expression, des mots accrochés à des pinces à linge : « Les enfants ont gagné », « Super crèche ! », « Merci pour tout », « Heureuse de voir la crèche rouvrir, elle est indispensable. » Jeudi 28 janvier, après plus de trois semaines de fermeture, la crèche située en bas du 120 galerie a pu rouvrir.

Mur d’expression devant la crèche, le jour de sa réouverture. (photo : BB, Le Crieur de la Villeneuve)

Mardi 5 janvier, le CCAS avait décidé de fermer l’établissement suite au droit de retrait exercé par le personnel ou aux arrêts maladie prononcés. Lundi 4 janvier, « plusieurs personnes se sont installées dans la chaufferie de la crèche. Après s’être fait délogé par les services de maintien de l’ordre [la police, ndlr], ce groupe a menacé l’équipement avec des projectiles, puis certains agents [du CCAS] verbalement. », écrivent deux élus dans un courrier adressé aux parents. Aucune dégradation n’a cependant eu lieu dans la crèche. « Ce sont des individus identifiés depuis longtemps, impliqués dans le trafic, qui ont été dérangés dans leurs activités. La situation n’est pas nouvelle. », a rappellé Paul Hazebroucq, du Mouvement inter-associations et habitants pour un quartier apaisé (MIQA), lors d’un rassemblement devant la mairie, samedi 9 janvier, pour protester contre la fermeture de la crèche (lire l’article Mobilisation suite à la fermeture de la crèche du 120).

La crèche fermée, les parents ont dû se débrouiller. « On n’a pas eu beaucoup de communication de la part de la mairie ou du CCAS au sujet de cette fermeture. On n’était même pas au courant du droit de retrait des salariés, qui est légitime. », a raconté Florent, un des parents présents devant la mairie. Sa fille a été gardée par ses grands-parents pendant quatre jours avant que le CCAS ne trouve une place pour elle à la crèche du Vieux-Temple. Toutes les familles n’ont pas eu cette chance : le 9 janvier, 13 familles – sur 75 – n’avaient toujours pas de solution de garde. Une mère a dû attendre le 18 janvier pour s’en voir proposer une.

Le 9 janvier, une délégation de parents et d’habitant·e·s a été reçue par deux élus. La Ville a indiqué se subordonner à l’avis de la police et d’attendre d’avoir son feu vert pour rouvrir la crèche. À l’issue de cette rencontre, Marc Beetschen, président de l’Union de quartier Baladins-
Géants, a indiqué que les élus « [avaient] reconnu que, du point de vue de la communication, ils n’avaient pas été à la hauteur. » C’est le cas de le dire. Plusieurs habitants ont fait part au Crieur de leur incompréhension de ne pas avoir vu d’élus à l’Arlequin depuis la fermeture de la crèche. Jointe par Le Crieur, la mairie n’a pas donné suite à nos demandes d’interview sur la réouverture de la crèche.

Un agent de sécurité sera ainsi présent tous les jours devant la crèche. Espérons pour les bambins qu’il connaisse quelques comptines.