Gilets jaunes et front contre les expulsions à Villeneuve

Alors que la trêve hivernale se terminait, associations et partis politique de gauche appelaient à une mobilisation pour un logement digne et contre les expulsions, samedi 30 mars. Cette année, ils ont pu faire front commun avec les Gilets jaunes.

Pour alerter contre la fin de la trêve hivernale (qui limite grandement les expulsions locatives) le 31 mars, plusieurs associations et partis politiques ont appelé à une manifestation pour le droit au logement décent, digne et surtout pas cher, samedi 30 mars. Partis du parc Paul Mistral, les quelque 300 manifestants ont traversé plusieurs quartiers du sud grenoblois avant d’arriver à la Villeneuve.

Parmi les revendications des participants, la baisse des loyers, aussi bien dans le secteur privé que dans les HLM, et des charges locatives, le relogement des personnes à la rue et la fin des politiques publiques qui conduisent les plus pauvres à être « chassé·e·s des centres urbains ».

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’arrivée de la manifestation s’est déroulée à la Villeneuve, au son de la BatukaVI venue accueillir les manifestants. Les organisateurs entendaient ainsi inscrire dans leur lutte celle des habitants du 20 galerie de l’Arlequin qui luttent depuis 2016 contre la démolition des 95 logements de leur montée dans le cadre du nouveau programme de rénovation urbaine. Un membre du Collectif contre les démolitions imposées a pris la parole pour rappeler que le groupe fait campagne pour l’organisation d’un référendum, dans le quartier, pour que les habitants puissent se prononcer pour ou contre les démolitions de logements sociaux.

Le contexte social particulier de ce printemps a permis aux Gilets jaunes, dont c’était l’acte XX de mobilisation, et aux manifestants habituels pour le droit au logement de faire défilé commun. « Convergence des luttes ! », a ainsi applaudi un « gilet jaune » à l’arrivée de la manifestation.