Un cabinet d’architecte a été retenu pour le nouveau bâtiment du collège Lucie Aubrac, qui sera construit avenue La Bruyère et devrait ouvrir en septembre 2021.
Mardi 12 février, le Conseil départemental a présenté le résultat du concours d’architecte pour le nouveau bâtiment du collège Lucie Aubrac. La réunion publique a réuni une cinquantaine de personnes : parents d’élèves, enseignants, personnel administratif, élus et habitants. Ludovic Viguet et Marie-Pierre Blampey, les deux architectes fondateurs du cabinet retenu, l’Atelier Métis, à Tullins, ont exposé le résultat de leur réflexion. Un long bâtiment de plus de 100 mètres (voir image ci-dessous), relativement bas (13 mètres maximum de hauteur, trois de moins que la soucoupe), le futur collège abritera des salles pour 18 classes, un réfectoire, une piste d’athlétisme/ terrains de sport, une salle modulaire (100 m²) et quatre appartements de fonction. Il aura une capacité de 450 élèves, supérieure à celle des 367 collégiens actuels. Question contrôle, le bâtiment sera entouré d’une haute clôture, « 2,20 m, supérieure à l’ancien collège », et de caméras de vidéosurveillance.
La construction du collège nécessitera l’arasement de deux buttes. Mardi 19 février, un laboratoire effectuait des analyses du sol des buttes pour en contrôler la pollution. Les terrains sportifs (un synthé et un terrain de basket), fraîchement rénovés et inaugurés en novembre 2017, seront démolis. « La ville de Grenoble demande une compensation financière pour ces terrains sportifs, que le Département donnera. Mais la concertation et la réimplantation de ces terrains dans le quartier, ce sera à la Ville de le faire. », a expliqué Jean-Pierre Barbier, le président du département.
Si le projet a été globalement bien reçu, quelques points ont été débattus, notamment la séparation entre le futur collège et l’école des Buttes, dont la cour sera empiétée par le futur collège. « Il y a une co-maîtrise d’ouvrage souhaitée sur la séparation entre le futur collège et l’école des Buttes. On décidera ensemble et le Département paiera. », a précisé Jean-Pierre Barbier. L’école des Buttes se retrouvera cependant coincée entre le collège et les résidences 2000.
Des habitants des résidences 2000 qui, pour certains, voient d’un mauvais œil l’implantation du collège sous leurs fenêtres. « Le Département ne suit pas l’avis des habitants, qui se sont prononcés majoritairement pour un collège au même endroit que la soucoupe. », rappelle l’un d’eux. Seuls 12 % des sondés souhaitaient un nouveau collège en « bordure du quartier » (lire l’article Lucie Aubrac : les habitants réclament un collège de quartier).
De leur côté, les parents d’élèves se disent « très satisfaits des plans proposés » mais « vigilants sur la question des créneaux d’EPS dans le futur gymnase Arlequin ». Quant à la soucoupe, le Département financera sa démolition et la revégétalisation de la parcelle, prévue pour être terminée fin 2019.
Un commentaire
JULLIAN dit: 8 avril 2019 à 21 h 22 min //
Ce nouveau collège est une atteinte de plus à la conception et la cohérence du quartier. Il ne tient aucun compte de l’environnement dans lequel il doit s’inscrire :
– posé là comme un corps étranger, une énorme verrue,
– disparition des Buttes qui participaient à l’identité du parc de de la Villeneuve, en écho avec les montagnes, partie intégrante de l’oeuvre de l’un des grands paysagistes français du XXe siècle Michel Corajoud, concepteur du parc,
– fermeture du parc sur l’avenue Labruyère par une barrière de béton, alors que
– ces buttes ménageaient une continuité verte avec le jardin La Bruyère, qui est ainsi interrompue,
– elles étaient en outre un terrain de jeu privilégié pour les enfants,
– amputation sensible de la surface végétale du parc,
– sans compter la proximité, sinon promiscuité avec l’école des Buttes, qui ne méritera plus vraiment son nom et qui voit sa cour réduite !
– enfin ce sera un vrai bunker : barrière de 2,20 de haut, masse de béton de 100 m de long !
Le collège aurait dû être reconstruit au même endroit, ou mieux encore, à son emplacement primitif, accolé au Patio, pour être en phase, en lien avec les différents pôles du quartier.
Pauvre Villeneuve ! Quel gâchis !