Ciné-Villeneuve présente Tonnerre
Le film Tonnerre, de Guillaume Brac, sera projeté lundi 18 mars, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins.

Ciné-Villeneuve présente en projection, lundi 18 mars, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins, le film Tonnerre, de Guillaume Brac. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

Le film

Noël approche. Sans le sou après l’échec de son album, Maxime, un musicien de 35 ans, trouve refuge dans la petite ville de Tonnerre (5000 habitants, département de l’Yonne, région Bourgogne Franche-Comté), auprès de son vieux père, chaleureux, exubérant, et un peu fantasme. Ce trentenaire adolescent a sorti un album, salué par la critique. Il raconte tout cela, sans forfanterie, avec un mélange de charme et de gaucherie à une jeune journaliste en herbe venue l’interviewer pour le quotidien régional. Elle s’appelle Mélodie, elle est jolie. Ils vont goûter du chablis ensemble…

L’affiche du film.

Grand sentimental, Maxime se prend rapidement d’affection pour la jolie jeune femme de 20 ans, flattée d’autant d’attention, mais elle se détourne vite de lui. Elle le fuit, préférant fréquenter un homme de son âge. Désespéré, Maxime ne comprend pas. Être ainsi rejeté le bouleverse. Sa santé mentale, fragile, commence à vaciller …

Un rocker trop sentimental, une jeune femme indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède la place à l’obsession. Par exemple, entre Maxime et son père, sacré zigomar, cycliste, récitant du Musset, collectionnant les femmes. L’histoire de ce lien entre le père et le fils, entre distance et complicité, fait aussi l’intérêt du film. L’affection entre les êtres y est toujours forte, qu’elle soit protection feutrée ou brulure. Comme la neige !

L’auteur : Guillaume Brac

Son père a fait l’ENA, sa mère est professeur de français. Guillaume Brac étudie d’abord à HEC. À cette époque il est président du ciné-club de l’école et fait des stages dans le milieu du cinéma dans le domaine de la production. Il s’inscrit au concours de La Fémis (école nationale supérieure des Métiers de l’Image et du Son qui en 1986-86 succédera à l’initiative de Jack Lang alors ministre de la culture à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques – IDHEC, crée en 1944) et entre dans l’institution, section production, en 2005. En sortant de l’école il écrit un long-métrage qui n’aboutira pas.

Il est ensuite quelques années assistant-réalisateur pour Arnaud des Pallières et Emmanuel Mouret, avant de fonder la société de production Années Zéro avec Stéphane Demoustier et Benoît Martin. Il réalise alors successivement Le naufragé (court métrage) et Un monde sans femmes (moyen métrage). Ce dernier est diffusé en salles au début de l’année 2012, et totalise 24 000 entrées. Le premier long métrage de Guillaume Brac, Tonnerre (2013), a été sélectionné au festival du film de Locarno.

Le réalisateur Guillaume Brac à Tonnerre.

Avec Antonin Peretjatko et Justine Triet, il fait partie d’une génération de jeunes cinéastes français mise en avant par les Cahiers du cinéma en avril 2013 et révélée au festival de Cannes de la même année.

Dans ses sources d’influence, Guillaume Brac cite notamment l’américano-grec Elia Kazan, l’italien Dino Risi et les français Gérard Blain, Jacques Rozier et Maurice Pialat.

Les acteurs

À noter Solène Rigot (Mélodie), Bernard Menez (le père de Maxime) et bien sûr Vincent Macaigne (Maxime).

Filmographie de Guillaume Brac

  • 2004 : Regarde-moi (le joli corps) (court métrage d’école)
  • 2005 : Le Funambule (court métrage)
  • 2009 : Le Naufragé (court métrage)
  • 2011 : Un monde sans femmes (moyen métrage)
  • 2014 : Tonnerre (long métrage)
  • 2016 : Le Repos des braves (court métrage documentaire)
  • 2017 : Contes de juillet (long métrage composé des courts métrages L’Amie du dimanche et Hanne et la fête nationale)
  • 2018 : L’Île au trésor (long métrage documentaire)

Quelques critiques

Les deux acteurs principaux, Solène Rigot et Vincent Macaigne.

AlloCiné (www.allocine.fr) note les films sur 5 à partir des critiques de presse et des notes de spectateurs. Les moyennes des deux sont proches, 3,5 pour 24 organes de presse et 3,3 pour 94 critiques et 550 notes de spectateurs.

Quelques critiques en quelques mots avec la note calculée par Allociné :

La Croix, par Corinne Renou-Nativel (5)

Le réalisateur brouille les repères en tirant en douceur son film vers le polar, sans perdre totalement de vue la légèreté et l’insouciance initiales. Comme des bulles délicates, éclosent des moments touchants, inattendus (…).

Le Nouvel Observateur, par Pascal Mérigeau (5)

C’est très beau, d’une précision de geste assez rare et d’une intelligence louable. Il n’en faut pas davantage pour que, tout au long de « Tonnerre », se dessinent les promesses d’un talent déjà affirmé et toujours en devenir.

Paris Match, par Karelle Fitoussi (4)

Premier long-métrage plein de fantaisie et de rage, emporté par la prestation exceptionnelle de la révélation Vincent Macaigne, inoubliable en rockeur raté à fleur de peau…

Positif, par Adrien Gombeaud (3)

Œuvre trop bancale pour séduire, « Tonnerre » reste un beau film de paysage.

Marianne, par Bruno Deniel-Laurent (2)

Le cinéaste est parvenu à inventer un nouveau genre cinématographique : le film noir mou.

La bande-annonce

Tonnerre
Comédie dramatique (France), 2014
De Guillame Brac
Avec Solène Rigot, Vincent Macaigne, Bernard Menez
104 min
Adhésion enfants et précaires à Ciné-Villeneuve : 1 € ; adultes : 5 € ; soutien : 10 € ; donnant droit à tous les films de la saison 2018-2019