Ciné-Villeneuve présente Mia et le Migou
Le film Mia et le Migou, de Jacques-Rémy Girerd, sera projeté lundi 7 mars, à 14 h 30 et à 18 h 30, à l’Espace 600. (photo : image tirée du film)

Ciné-Villeneuve projette, lundi 7 mars, à 14 h 30 et à 18 h 30, à l’Espace 600, le film Mia et le Migou, de Jacques-Rémy Girerd. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film. À noter que le film est projeté dans le cadre de l’opération « Terrairofeu ».

Le film

Mia est une fillette d’à peine dix ans. Après le décès de sa mère, alertée par un pressentiment, elle décide de quitter son village natal quelque part en Amérique du Sud dans un pays de misère, pour partir à la recherche de son père. Ce dernier travaille sur un chantier gigantesque visant à transformer une forêt tropicale en luxueuse résidence hôtelière. La route est longue pour retrouver son papa. Mia doit franchir une lointaine montagne, entourée d’une forêt énigmatique et peuplée d’êtres mystérieux. Au cœur de ce monde de légende, la fillette découvre un arbre majestueux hors du commun et se confronte aux véritables forces de la nature. Une expérience extraordinaire… 

Affiche du film.

Mia et le Migou est aussi un roman illustré (introuvable aujourd’hui) du même auteur, Jacques-Rémy Girerd (roman illustré par Benoît Chieux) sorti la même année.

Récompenses et distinctions

  • Prix du meilleur film d’animation aux prix du cinéma européen 2009.
  • Prix Animé TVA 2008 au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda, Québec.
  • Prix du public au festival « Mon premier festival », Ville de Paris, octobre 2008.
  • Mention spéciale pour la voix de Garance Lagraa, interprète de Mia, Festival Voix d’étoiles, novembre 2008.

Le réalisateur : Jacques-Rémy Girerd

Jacques-Rémy Girerd est réalisateur (13 court métrages, six longs métrages, deux téléfilms et sept séries télévisées), producteur, écrivain (huit romans). Parmi ses films notables : La Prophétie des grenouilles (2003, 1 200 000 spectateurs en France), Mia et le Migou (2008) et Tante Hilda ! (2014).

Né en 1952 dans le département de la Loire, Jacques Rémy Girerd intègre en 1974 l’école des Beaux-Arts de Lyon. Deux années plus tard, il ressort major de sa promotion. Jacques Rémy Girerd démarre sa carrière en réalisant des petits films d’animation en pâte à modeler. Il réalise son premier court métrage en 1978, 4000 images fœtales. S’ensuivront D’une gompa à l’autre en 1979 et Rien de Spécial en 1980.

Image tirée du film.

En 1984, le réalisateur fonde le studio Folimage, qui a pour but de créer des petits films d’animation originaux et de qualité. L’objectif est rapidement atteint puisque le César du meilleur court métrage d’animation est attribué au film Le Petit Cirque de toutes les couleurs. Réalisé par Patrick Deniau, le court-métrage est une production directement issue de l’entreprise Folimage. Également pourvoyeur de contenus pour le petit écran, Girerd ne laisse pourtant pas de côté le cinéma. En 1998, il réalise L’Enfant au grelot. Primé dans plusieurs festivals, ce court-métrage de 28 minutes remporte le Cartoon d’or, décerné au meilleur film d’animation européen et est nommé la même année aux Emmy Awards. Fort de son succès, il créé, en 1999, sa propre école de réalisation de films d’animation, La Poudrière. En 2003 Jacques Rémy Girerd écrit et réalise son premier long métrage d’animation, La Prophétie des grenouilles. Le film remporte un vif succès puisqu’il dépasse le million de spectateurs en France. En 2008 sort sur les écrans son second long, Mia et le Migou. Il réalise en 2010 Tante Hilda ! puis en 2013 Ma petite planète, et produit en 2015 Phantom Boy.

Critiques

Le site AlloCiné rapporte 14 critiques de presse avec sur 5, 3 notes 5, 10 notes 4 et 1 note 3 ; soit une moyenne de 4,1.

Le Figaroscope, note 5 : « Un très beau film d’animation aux traits inspirés par le fauvisme et au message écologique à la fois poétique et percutant. »

Le Monde, note 4 : « Fantaisie écologiste bancale et sympathique, Mia et le Migou rappelle, par bien des aspects, La Prophétie des grenouilles, le précédent film de Jacques-Rémy Girerd. On y reconnaît le crayonné artisanal, le goût pour les couleurs chaudes, la technique d’animation traditionnelle en deux dimensions.

« Le scénario fait se rencontrer deux enfants au seuil de l’adolescence, originaires de deux régions du globe et de milieux sociaux très éloignés. Aldrin, garçon solitaire, est élevé par sa grand-mère pendant que sa maman, météorologue, sillonne le monde, et que son père, Jekhide, affreux promoteur immobilier, court après l’argent. Mia, petite villageoise de la cordillère des Andes, traverse le continent sud-américain à la recherche de son père, parti sur un chantier gagner de quoi nourrir sa famille.

« Situé au beau milieu de la forêt amazonienne, ce chantier se trouve être celui sur lequel Jekhide entreprend de construire un complexe hôtelier de luxe, et où il se trouve contraint, lors d’un de ses voyages, d’emmener son fils. Au cours du séjour, le garçon va passer d’une soumission douloureuse à son égard à une révolte réfléchie. Car Jekhide est un fieffé sale type, cruel et sans cœur – c’est d’ailleurs ce qui fait le sel du film. Concentré de virilité bête et arrogante, il se montre aussi violent avec l’environnement qu’inhumain avec ses salariés. »

« LA VIOLENCE DU CAPITALISME

« Pendant qu’Aldrin affronte son père, Mia part à la recherche du sien et fait la connaissance, au milieu de la forêt, d’un monde de créatures loufoques, les Migous (auxquels Dany Boon prête sa voix), qui sont en charge de la préservation de l’écosystème.

Image tirée du film.

« Construit comme un roman d’apprentissage à deux voix, le film avance, sans jamais bien trouver son rythme, vers la jonction des destins des deux enfants et l’éveil de leur conscience politique et écologique. La noirceur générale d’un scénario dénonçant la violence du capitalisme, la peinture de la famille moderne où l’enfant passe après la carrière de ses parents, s’harmonisent mal avec le registre merveilleux employé pour le monde de la forêt. Le film n’en est pas moins attachant : il gagne en charme ce qu’il perd en équilibre. »

Didrama, note 4 : « Le défi technique se marie à merveille avec la poésie et le lyrisme des images. Un vrai régal qui réjouira les mirettes (…) Jacques-Rémy Girerd a su idéalement transcrire dans son film d’animation toutes les petites choses qui constituent la vie, tant dans sa beauté que sa cruauté. »

Avis de spectateurs chez AlloCiné : 322 spectateurs donnent des notes avec une moyenne de 3,6 sur 5.

La bande-annonce

Interview du réalisateur, Jacques-Rémy Girerd

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18846372&cfilm=109607.html

Mia et le Migou
Film d’animation (France, Italie), 2008
De Jacques-Rémy Girerd
Avec les voix de : Garance Lagraa, Dany Boon, Pierre Richard
87 min
Projeté le lundi 7 mars à 14 h 30 et à 18 h 30, à l’Espace 600 (Le Patio, 97 galerie de l’Arlequin)
Adhésion à Ciné-Villeneuve : enfants et précaires : 1 € ; adultes : 5 € ; soutien : 10 € ; donnant droit à tous les films de la saison 2021-2022 hors Espace 600. Pour rappel, l’adhésion 2020-2021 reste valable en 2021-2022. Le pass sanitaire et le masque sont obligatoires lors des séances de Ciné-Villeneuve.
À noter que le film est projeté deux fois, à 14 h 30 (séance scolaire) et à 18 h 30.