
Vendredi 20 novembre, à partir de 18 heures, Ciné-Villeneuve propose les films La Prophétie des grenouilles, de Jacques-Rémy Girerd, et Anaïs s’en va-t-en guerre, de Marion Gervais, en projection. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur les films.
La Prophétie des grenouilles
Synopsis par Allociné
Un nouveau déluge s’abat sur la Terre. Seule, une petite troupe hétéroclite menée par Ferdinand, le Noé d’aujourd’hui, parvient à défier les éléments qui se déchaînent dans la démesure. Humains et animaux sont entraînés dans le tourbillon d’une aventure rocambolesque…
La Prophétie des grenouilles est une fable troublante qui revisite celle de l’Arche de Noé. Les grenouilles, face à l’événement qui menace gravement la plupart des êtres vivants, décident de rompre leur vœu séculaire de mutisme à l’égard des hommes.
Le film a demandé six ans de travail et a quasiment été réalisé à 100% sur le sol français. Deux années ont été nécessaires pour l’écriture, suivies de 36 mois de production et d’un an de finitions. Le réalisateur Jacques-Rémy Girerd déclare n’avoir retenu de cette histoire de légende « que l’image poétique et universelle : l’annonce d’un nouveau déluge, quarante jours et quarante nuits de pluie incessante. (…) La Prophétie des grenouilles est une fable sociale tragi-comique qui pose des questions sur la tolérance, l’écologie, la difficulté de vivre ensemble, les affres de la dictature… C’est aussi une belle histoire d’amour entre deux enfants. »
Prix
Grand Prix du festival international du film d’animation d’Ottawa.
Ours de verre du festival international de Berlin.
Grand Prix du Festival de Bangkok.
Grand Prix d’Espinho-Porto.
Les personnages
La bande-annonce
La critique sélectionnée par Ciné-Villeneuve : Cécile Mury, pour Télérama
Elles sont dodues, trapues, croquignolettes et surtout en alerte : les grenouilles, mesdames Météo du monde entier, ont eu beau bidouiller et refaire leurs calculs, elles obtiennent toujours le même résultat : l’apocalypse. Quarante jours et quarante nuits de déluge, la fin de toute vie terrestre… Toute ? Non. Grâce à une chambre à air vraiment gonflée, une fermette devenue esquif de fortune nargue les éléments. […] Ce dessin animé, dont les thèmes naviguent entre arche de Noé et Ferme des animaux, est un trésor de délicatesse. Des fabuleuses couleurs crayonnées à la tendresse ébouriffée du dessin, l’image a quelque chose d’inédit, une chaleur vaporeuse, caressante. Animé au studio Folimage de Valence, le conte orchestré par Jacques-Rémy Girerd fourmille de détails tendres, de gestes minuscules et poétiques, comme un murmure, une eau douce sur laquelle vogue allègrement l’histoire.
Anaïs s’en va-t-en guerre
Anaïs Kerhoas s’est lancée dans la culture de plantes aromatiques, seule, à 24 ans. Marion Gervais consacre un film-documentaire-portrait, Anaïs s’en va-t-en guerre, à cette jeune bretonne déterminée, malgré les obstacles qui entravent ses ambitions.
Anaïs a 24 ans. Elle vit seule dans une petite maison au milieu d’un champ en Bretagne. Rien ne l’arrête. Ni l’administration, ni les professeurs misogynes, ni le tracteur en panne, ni les caprices du temps, ni demain ne lui font peur. En accord avec ses convictions profondes, elle est portée par son rêve de toujours, celui de devenir agricultrice et cultiver des plantes aromatiques et médicinales.
L’intention du cinéaste, par Madmoizelle
Marion Gervais est réalisatrice. Un jour, pendant une promenade, elle a vu Anaïs, en train de travailler dans son champ, en talons hauts – c’était un dimanche, précise-t-elle ! Elle raconte sa rencontre avec cette jeune femme fascinante : « Elle vivait dans une cabane, sans eau, avec une électricité à 12 Volts. Elle m’a raconté qu’elle menait un combat, celui de devenir agricultrice, de vendre des tisanes dans le monde entier. J’ai été séduite par sa rage, cette volonté de ne pas subir sa vie. J’ai voulu la filmer. J’ai contacté Quark Productions, et ils ont soutenu le projet. Je me suis immergée dans le monde d’Anaïs pendant presque deux années entières. J’allais déjeuner avec elle, l’aider dans ses champs, la filmer. Au final, le film est l’aboutissement de deux ans de rencontres régulières, de respect et de confiance mutuelle et d’amitié, une relation qui s’est construite de manière instinctive et naturelle. »
Le résultat
Le résultat ? Un film de 46 minutes, entre le portrait et le documentaire, sur le quotidien d’Anaïs, ou plutôt sur son combat : en effet, la jeune femme se heurte à la misogynie de certains acteurs du secteur agricole, à l’inertie des administrations, et plus globalement à l’ampleur de la tâche que constitue la gestion d’une exploitation agricole en solo.
Quelques reproches, s’il faut en faire : le film pourrait être un peu moins long et surtout les différents intervenants, en dehors d’Anaïs, mieux définis.
À voir aussi
Et pour ceux qui ne sont pas passionnés par le cinéma et qui préfèrent les tisanes et les huiles essentielles ou qui veulent mieux connaitre Anaïs Kerhoas allez sur www.lestisanesdanais.fr. Ils y trouveront l’histoire d’Anaïs telle qu’elle la décrit (« Fille de la ville, j’ai découvert la nature en allant cueillir les jonquilles pour fêter le printemps et les mures pour faire de la confiture ! ») ainsi que le catalogue des produits qu’elle vend aujourd’hui…
L’extrait
La Prophétie des grenouilles
Animation (France), 2003
De Jacques-Rémy Girerd
Avec les voix de Michel Piccoli, Anouk Grinberg, Annie Girardot
90 min
Anaïs s’en va-t-en guerre
Documentaire (France), 2013
De Marion Gervais
Avec Anaïs Kerhoas
46 min
Vendredi 20 novembre 2015, à partir de 18 heures, Espace 600, Le Patio, 97 galerie de l’Arlequin
Adultes : 3 € / soutien : 10 € / enfants et précaires : 1 €
Adhésion donnant droit à tous les films de la saison 2015-2016
Un commentaire
Guy More dit: 20 novembre 2015 à 9 h 13 min //
Et puis, nous trouvons dans La prophétie des grenouilles, de l’émotion, du danger, de la belle musique, de l’aventure, et même des poules. Tout ce qu’il faut pour régaler le spectateur, du tout petit au jamais trop grand. Et puis, encore, aux antipodes des criards doublages habituels de dessins animés on reconnaît des voix célèbres comme Michel Galabru en éléphant mâle et Annie Girardot en éléphant femelle … !