Ciné-Villeneuve présente Huit femmes

Ciné-Villeneuve présente en projection, lundi 25 septembre, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins, le film Huit femmes, de François Ozon. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

Film

Huit femmes adapte une comédie policière au théâtre de Robert Thomas. François Ozon voulait depuis longtemps faire un film interprété uniquement par des femmes. C’est l’agent Dominique Besnehard qui lui fait découvrir la pièce de théâtre.

Un film très bien fichu avec pléthore de trahisons et de coups-bas. Dans une grande demeure bourgeoise en pleine campagne, dans les années cinquante, on est sur le point de fêter Noël. Mais un drame se produit : le maître de maison est retrouvé assassiné. Le, ou plutôt la coupable, se cache parmi huit femmes que fréquentaient régulièrement la victime. Commence alors une longue journée d’enquête, faite de disputes, de trahisons et de révélations, où les masques de chacune vont tomber, tout cela pratiquement dans un seul endroit, la maison. Qui de la femme, des deux filles, de la belle-mère, de la femme de chambre, de la belle-sœur, de la cuisinière ou de la sœur a tué le maître de maison ? Un très bon film, un étonnant et excellent cocktail de comédie, de thriller, de film policier mais aussi de comédie musicale. Le film est porté par une très belle brochette d’actrices, toutes excellentes dans leurs rôles respectifs de huit femmes aux caractères bien différents qui vont s’accuser mutuellement du meurtre du maître de maison. On est tenu en haleine du début à la fin : qui est la meurtrière ? Plus le film avance, plus on se rend compte qu’elles sont toutes susceptibles d’avoir tué le maître de maison. Les nombreux rebondissements sont très bien amenés. L’humour est là et les dialogues toujours savoureux. L’ambiance année 50 est là grâce à d’excellents décors et costumes. Les numéros musicaux sont réussis et donnent une atmosphère vraiment particulière à ce film. La fin du film, très bien amenée, est vraiment surprenante.

Le film a reçu 11 nominations aux César : Meilleur film français, Meilleur réalisateur, Meilleure actrice (Isabelle Huppert et Fanny Ardant), Meilleure actrice dans un second rôle (Danielle Darrieux), Meilleur jeune espoir féminin (Ludivine Sagnier), Meilleur scénario original ou adaptation, Meilleure musique, Meilleure photographie, Meilleur son, Meilleurs costumes, Meilleurs décors.

Catherine Deneuve & Fanny Ardant

François Ozon a reçu le Prix du Meilleur réalisateur des Lumières de la presse étrangère. Les Prix Lumière (8) qui existent depuis 1996 sont décernés chaque année par 200 correspondants de la presse étrangère de 50 pays pour récompenser le cinéma français. 

Le réalisateur

D’après Wikipédia, François Ozon est fils d’enseignants. Il est né en 1967, et se passionne très jeune pour le cinéma. Il fait quelques apparitions comme figurant et tourne en Super 8, quelques films avec les membres de sa famille. Après une maîtrise de cinéma à l’Université Paris I, il est diplômé quatre ans plus tard de la FEMIS – Département Réalisation. Il y rencontre ses futurs producteurs Olivier Delbosc et Marc Missonnier.

Nota : La FEMIS (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son) est l’acronyme de l’ancien nom : Fondation Européenne pour les Métiers de l’Image et du Son, institution qui a pris la suite de l’Institut des hautes études cinématographiques, IDHEC créé en 1943. Elle est, avec l’École nationale supérieure Louis-Lumière à Saint-Denis et l’École supérieure d’audiovisuel de Toulouse, l’une des trois écoles publiques de cinéma en France. Elle fait partie des écoles de cinéma à renommée internationale avec la NFTS de Londres, la Tisch School de New York, l’USC de Los Angeles ou la FAMU de Prague.

À sa sortie de l’école, il tourne ses premiers courts-métrages « professionnels », qui obtiennent de nombreux prix dans les festivals et lui assurent rapidement une reconnaissance dans le milieu du cinéma. Durant dix années, François Ozon enchaîne les courts-métrages avant de passer au long-métrage avec Sitcom (1998). C’est en 2000 avec Sous le sable qu’il reçoit une large reconnaissance publique et critique.

Danielle Darieux & Isabelle HuppertAuteur à succès, il a réalisé 9 films qui ont dépassé les 500 000 entrées en France et 3 films le million. Huit femmes est son plus grand succès avec 3 500 000 entrées en France et 7 millions en Europe.

L’auteur de la pièce éponyme Robert Thomas

Robert Thomas (1927-1989) est un auteur dramatique, comédien, metteur en scène et réalisateur français. À 14 ans, il se passionne pour le théâtre contemporain et, en 3 ans, lira toutes les pièces de théâtre publiées depuis 1900. Il est aussi passionné par la philosophie des Lumières du XVIIe siècle. Juste avant de passer son bac, il quitte sa famille pour écrire et jouer la comédie. Il paye ses cours de comédie avec son salaire de télégraphiste et joue comme figurant dans une cinquantaine de films. Il écrit la nuit 7 pièces qui seront toutes refusées. Il écrit toujours des pièces de théâtre et découvre le succès en 1960 avec Piège pour un homme seul. Il devient célèbre du jour au lendemain. Un an plus tard il écrit Huit femmes qui sera récompensé par le Prix du Quai des Orfèvres. Par ailleurs il est comédien et metteur en scène au théâtre et à la télévision. Certains critiques lui reprochent son manque de renouvellement mais 11 des ces pièces connaîtront le succès. Quelques mois avant de mourir il écrira : « J’ai réussi, j’ai gagné beaucoup d’argent et j’ai su le garder ! – si un camion me roule dessus maintenant à 60 ans, j’aurai le temps de me dire que j’ai bien vécu ! »

Actrices

Elles sont huit, bien sûr, ne chipotons pas, citons les toutes par ordre alphabétique :

  • Fanny Ardant : Pierrette, la sœur de la victime
  • Emmanuelle Béart : Louise, la nouvelle femme de chambre
  • Danielle Darieux : Mamy, la grand-mère
  • Catherine Deneuve : Gaby, la femme de la victime
  • Isabelle Huppert : Augustine, la sœur de Gaby
  • Virgine Ledoyen : Suzon, la fille aînée de la victime
  • Firmine Richard : Mme Chanel, la cuisinière
  • Ludivine Sagnier : Catherine, la fille cadette de la victime

Bande-annonce

Huit femmes
Comédie policière (France), 2002
De François Ozon
111 minutes
Lundi 25 septembre, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins, 85 galerie des Baladins
Adultes : 5 € / soutien : 10 € / enfants et précaires : 1 €
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