Le reconfinement à la Villeneuve
L’Arlequin, un soir de couvre-feu, en octobre 2020. (photo : BB, Le Crieur de la Villeneuve)

La chose était attendue vu l’ampleur de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 qui frappe le pays, et particulièrement Grenoble, depuis septembre. La Villeneuve va donc subir un deuxième confinement, cinq mois après la fin du premier.

La gradation a été la même qu’en mars. D’abord fermeture des bars et cafés, puis, nouveauté, un couvre-feu et enfin le confinement. Face à cette nouvelle vague d’épidémie de Covid-19, le couvre-feu, décrété depuis le 17 octobre, avait annoncé la couleur — noire — mais les choses se sont depuis emballées jusqu’à l’annonce d’un nouveau confinement à partir du 30 octobre. Le retour des interdictions de sortie, des attestations à remplir et, en cas de contrôle, des amendes, pour l’instant jusqu’au 1er décembre.

Couvre-feu et confinement ont contraint les habitant·e·s et les structures du quartier à s’adapter. Le Crieur avait ainsi commencé un article sur le couvre-feu avant de devoir l’abandonner pour un article sur le confinement.

Côté culture, l’Espace 600, théâtre installé au Patio, qui avait adapté ses horaires au couvre-feu, a de nouveau fermé. Tous les spectacles prévus au mois de novembre sont annulés et l’équipe du théâtre ignore, pour l’instant, s’ils pourront être reportés. Dès l’annonce du couvre-feu, Ciné-Villeneuve a annulé jusqu’à nouvel ordre ses projections de films. D’autres associations culturelles, comme la BatukaVI, ont dû se faire une raison de ne plus pouvoir réaliser de déambulations, alors que la troupe en fait « trois ou quatre par semaine d’ordinaire ». Pour marquer le coup, la BatukaVI a mis le « feu au lac », samedi 24 octobre, avec un petit concert lumineux impromptu en plein milieu du lac (vide) de la Villeneuve, juste avant le couvre-feu.

Fermetures

L’association Mme Ruetabaga suspend ses ateliers de rue, qui ont lieu d’habitude trois fois par semaine, mais continue les distributions alimentaires. Le Barathym a été contraint de fermer le café ainsi que d’arrêter ses ateliers. Le lieu d’auto-réparation de vélos Pignon sur roue, qui avait pourtant continué ses activités afin de permettre aux pratiquants du vélo, en plein boom, de réparer leur engin, a dû fermer ses portes pendant les dernières vacances. Les deux maisons des habitants du quartier, au Patio et aux Baladins, restent ouvertes mais ont arrêté leur petit-déjeuner hebdomadaire du mardi. Quant aux bibliothèques municipales, Arlequin et Kateb Yacine, elles ne fonctionnent plus qu’en « drive » : il faut réserver les livres sur internet ou par téléphone et venir les chercher.

La plupart des commerces du quartier, boulangerie, tabac-presse, boucherie-épicerie, pharmacies, restent ouverts, tout comme le PIMMS et bien évidemment, les centres de santé.

Distributions alimentaires

Le Secours populaire organise des distributions de colis alimentaires tous les jours, du lundi au vendredi, de 13 h 30 à 16 h 30, à son local du 1 rue des Trembles.