Ciné-Villeneuve présente Vivement dimanche !
Le film Vivement dimanche !, de François Truffaut, sera projeté lundi 15 avril, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins.

Ciné-Villeneuve présente en projection, lundi 15 avril, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins, le film Vivement dimanche !, de François Truffaut. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

Le film

Vivement dimanche ! est le dernier film réalisé par François Truffaut, mort le 21 octobre 1984 d’une tumeur cérébrale. Il est l’adaptation cinématographique d’un roman de Charles Williams intitulé The Long Saturday Night (La longue nuit de samedi) paru en 1962. En adaptant ce livre d’un des piliers de la littérature policière, François Truffaut rend un hommage appuyé à la Série Noire américaine, comme il l’avait fait en 1960 avec Tirez sur le pianiste.

Le réalisateur François Truffaut.

Ce film noir est un hommage appuyé à Alfred Hitchcock, dont François Truffaut se disait l’un des plus grands fans. C’est un film policier et léger, à l’instar de certains des films du maître du suspense, comme Une femme disparaît (1938), Correspondant 17 (1940) ou encore Saboteur (1942). Il a été réalisé en noir et blanc, et en reprenant d’une manière volontairement caricaturale les codes du film noir des années 1950, dans les dialogues, le scénario ou le traitement de la lumière.

Le cinéaste, révélé avec des œuvres comme Les Quatre cents coups, Jules et Jim ou La Nuit américaine, clôt sa carrière avec un film noir traité de manière assez légère. Il s’éteindra un an après la sortie du film, laissant derrière lui trois scénarios dont l’un allait donner naissance à La Petite Voleuse, réalisé en 1988 par Claude Miller (1942-2012).

Le tournage s’est déroulé rapidement, en 58 jours, du 4 novembre au 31 décembre 1982 dans la ville de Hyères juste avant la modernisation du centre urbain et la disparition du vieux cinéma. Ce film constitue un témoignage unique sur la ville à cette époque. Dans le film, Hyères n’est jamais citée, il est juste dit « La ville » par les personnages.

Synopsis

L’actrice Fanny Ardant en 2005.

Une femme et son amant sont assassinés. Le mari, agent immobilier, Julien Vercel (Jean-Louis Trintignant), suspect n°1 décide de s’enfuir et de se cacher quelque temps. Sa secrétaire, Barbara Becker (Fanny Ardant), secrètement amoureuse de son patron, va l’aider à se tirer d’affaire et mener sa propre enquête.

L’auteur : François Truffaut

François Truffaut, né le 6 février 1932 à Paris et mort le 21 octobre 1984 à Neuilly-sur-Seine, est un cinéaste français, initialement critique de cinéma de la revue Les Cahiers du cinéma, puis figure majeure de la Nouvelle Vague. Réalisateur et scénariste, il a aussi été producteur et est apparu comme acteur dans divers films. Il a également publié deux livres : Les films de ma vie (édition Champs arts Flammarion) et Hitchcock (Flammarion, en français et en anglais).

Au lycée, le garçon délaissé par ses parents fait l’école buissonnière pour se rendre au cinéma, pour lequel il se passionne. Il n’a que 15 ans lorsqu’il fonde un ciné-club, mais sa vie de bohème le conduit en maison de redressement. Sa rencontre avec André Bazin en 1950 est alors décisive : le critique de cinéma l’engage d’abord dans la revue Travail et Culture, puis le sauve quelques années plus tard de l’armée, que le jeune homme avait intégrée avant de déserter.

Il commence à écrire en 1953 des critiques pour Les Cahiers du cinéma, aux côtés de Godard, Demy et Rohmer. En 1954, son article “Une certaine tendance du cinéma français” devient l’un des manifestes de la Nouvelle vague. Après son court métrage Une visite (1954), il devient assistant réalisateur de Roberto Rossellini jusqu’à tourner son premier film, Les Mistons (1957). Plus tard, il tourne Les Quatre cents coups (1959) et découvre Jean-Pierre Léaud, un jeune garçon à la verve impressionnante. Après avoir obtenu le prix de la mise à scène à Cannes, Truffaut tourne le thriller Tirez sur le pianiste (1960) puis le film culte Jules et Jim(1962), avec Jeanne Moreau dans le rôle principal. Il effectue après quelques détours aux États-Unis – de la réalisation de Fahrenheit 451 (1966, qui fut un échec) au tournage comme acteur de Rencontres du troisième type (1977) de Spielberg, sans oublier ses entretiens avec Hitchcock.

Fervent critique du cinéma académique et défenseur d’un art personnel et sincère, sa riche filmographie – 25 films en moins de 30 ans -, dans laquelle il joue parfois quelques rôles, compte notamment La mariée était en noir (1968), La Nuit américaine (1973), ou encore Le Dernier Métro (1980), film pour lequel il obtient les César du meilleur film et du meilleur réalisateur. Surnommé « L’Homme qui aimait les femmes » et souvent amoureux de ses propres actrices, le cinéaste rencontre Fanny Ardant, qu’il filme notamment dans Vivement Dimanche ! (1983) peu avant de mourir. L’œuvre de François Truffaut, riche et fondatrice, reste l’une des plus grandes références du septième art français.

Pour les Grenoblois, il est l’auteur de La femme d’à côté, film entièrement tourné, avec Gérard Depardieu et Fanny Ardant, en décors naturels dans la région grenobloise de 1er avril au 15 mai 1981 avec, entre autres, une scène à Grand’Place et une au Centre de pilotage maritime de Port Revel (Sogreah – Artelia).

Truffaut aimait à dire : « Il y a en moi un refus d’apprendre qui est aussi puissant que mon désir de savoir ».

Les acteurs

  • Fanny Ardant : Barbara Becker, la secrétaire ;
  • Jean-Louis Trintignant : Julien Vercel, le mari ;
  • Jean-Pierre Kalfon : Le prêtre Massoulier ;
  • Philippe Laudenbach : Maître Clément, avocat ;
  • Philippe Morier-Genoud : Le commissaire Santelli.
Philippe Morier-Genoud, en 2013.

Pour ceux qui habitent à l’Arlequin, et surtout ceux du 140, venez, venez nombreux voir et admirer l’acteur Philippe Morier-Genoud qui a habité au 140. C’est le grand flic ou, plus respectueusement, le commissaire Santelli ! Comédien au théâtre et au cinéma, né le 2 mars 1944 à Thonon-les-Bains, il a travaillé successivement à Grenoble, à Lyon au côté de Roger Planchon, puis à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, où il fut acteur permanent de la troupe de Georges Lavaudant de 1995 à 2005. Il a joué dans 61 films, dont Vivement dimanche !, considéré comme un de ses meilleurs !

Quelques critiques

AlloCiné (www.allocine.fr) note les films sur 5 à partir des critiques de presse et des notes de spectateurs. Les moyennes des deux sont proches, 3,7 pour de manière surprenante seulement 3 organes de presse (Le Monde, Télérama et L’Humanité) alors qu’on peut atteindre la quinzaine, voire la trentaine et 3,5 pour 70 critiques et 540 notes de spectateurs.

Quelques extraits des 3 critiques avec la note calculée par Allociné :

Le Monde, par Jacques Siclier (4)

« Le cinéma est un art de la femme, c’est-à-dire de l’actrice. Le travail du metteur en scène consiste à faire faire de jolies choses à de jolies femmes. » Ce commentaire de Truffaut sur Bonjour tristesse (Peminger) était une profession de foi car Truffaut, a souvent, par la suite, appliqué cette théorie dans ses propres films.

Télérama, par Gilbert Salachas (4)

« Ce film-pastiche, bourré de citations, est en réalité l’un des plus personnels de François Truffaut. L’un de ceux où son univers transparait le mieux. »

L’Humanité, par François Maurin (3)

« Tout cela est de la meilleure veine humoristique, émaillé de gags et de drôleries. D’où vient cependant qu’on éprouve parfois l’impression de lenteur, alors que tout a été parfaitement mis en place, avec trop d’application peut-être ? »

La bande-annonce


Vivement dimanche !
Film policier (France), 1983
De François Truffaut
Avec Fanny Ardant, jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Kalfon
110 min
Adhésion enfants et précaires à Ciné-Villeneuve : 1 € ; adultes : 5 € ; soutien : 10 € ; donnant droit à tous les films de la saison 2018-2019