Au 170, la musique se joue du confinement
Au 170 galerie de l’Arlequin, le 18 mars 2020. (photo : BB, Le Crieur de la Villeneuve)

Les habitant·e·s du 170 galerie de l’Arlequin ont initié une chorale d’immeuble pour tromper l’ennui du confinement. Des chansons ont été écrites pour l’occasion. Le tout à retrouver en vidéos et photos.

Depuis le premier jour du confinement, les habitant·e·s du 170 galerie de l’Arlequin, qui abrite plusieurs musiciens pros, se sont lancés dans le pari de jouer et chanter tous les soirs à 18 heures à leurs balcons et à leurs fenêtres.

Depuis, ils et elles s’y tiennent. La démarche a été un brin mise en scène (tous les médias locaux avaient été conviés, dès le lendemain, à assister à la scène) mais fait parler de Villeneuve de façon plus positive. Et puis voir jouer de la clarinette ou de la cornemuse par sa fenêtre ne manque pas de piquant.

Parmi les chansons entonnées, Bella Ciao, chanson antifasciste en italien, et Corona 170, chanson d’autodérision bobo composée par Marie Mazille (paroles et musique) et Franck Argentier (arrangements), tous deux habitants du 170. Un clip a été publié sur YouTube.

Adeline Guéret, cheffe de chœur de la chorale Haut les chœurs, une chorale du quartier, a elle aussi écrit une chanson, assez critique de la gestion de la crise par le gouvernement, pour l’occasion (toujours sur des arrangements de Franck Argentier), Tourdion du confinement :

La chorale verticale reprend également une chanson de la BatukaVI, en hommage à la troupe de batucada dont plusieurs membres ont été touchés par le Covid-19.

Une chanson de 108 couplets

Puisque le confinement laisse du temps libre à la création, Marie Mazille s’est aussi engagée dans une vaste démarche d’écriture musicale avec l’œuvre Au premier jour de la Confine, chanson de… 108 couplets. « La Confine, variation inventive sur deux rimes seulement, décrit nos conditions de vie confinées entre quatre murs. La Confine, qui frisera l’heure lorsqu’elle sera achevée, est une chanson qui court le risque de devenir traditionnelle, c’est-à-dire réappropriée par tous ceux qui l’entendront, reprise, métamorphosée et prolongée ici et là et partout en variations infinies au gré de l’expérience de masse inédite que nous traversons. », écrit l’artiste, animatrice du projet In Situ et qui participe notamment à la chorale des enfants de la Villeneuve, au mois de juin (Le Crieur avait fait son portrait à lire ici).

La chanson est écrite par Marie Mazille et Fabrice Vigne, sur des arrangements de Franck Argentier et des illustrations de Capucine Mazille. 16 couplets sont sortis, soit 15 % de la chanson finale. Les huit premiers couplets sont à retrouver ci-dessous :

Les photos