Villeneuve côté social et solidaire
La Régie de quartier Villeneuve – Village Olympique est une grosse structure de l’ESS dans le quartier. (photo : BB, Le Crieur de la Villeneuve)

L’association Alpes Solidaires a publié un diagnostic de la place de l’économie sociale et solidaire dans le quartier, surtout portée par des associations.

Alpes Solidaires, une association de promotion de l’économie sociale et solidaire (ESS, c’est-à-dire l’économie dont le but n’est pas la recherche du profit) dresse un panorama de cette branche sur les quartiers Villeneuve et Village Olympique. Et confirme le rôle majeur des associations dans le quartier.

« Nous avons répertorié 339 structures de l’ESS sur les deux quartiers. », détaille Marine Leloup d’Alpes Solidaires, « dont 99 % sont des associations. Le 1 % restant, ce sont la fondation Boissel [qui dirige l’Arbre Fruité et le centre d’hébergement pour femmes Milena], une mutuelle [la Mutualité française avec l’UMIJ] et une coopérative d’architectes. » Sans surprise, les activités artistiques, culturelles et sportives sont les plus dynamiques dans le quartier. Quant aux associations, elles sont plutôt jeunes, avec un fort lien avec le quartier. « Il y a un noyau très relié d’associations qui ont l’habitude de travailler ensemble sur des projets ponctuels. », souligne Marine Leloup.

Si elles ont un rôle économique dans le quartier ou ailleurs à Grenoble, la plupart fonctionnent grâce aux bénévoles. « Seules 20 % des 339 structures sont employeuses et les trois-quarts d’entre elles ont moins de 10 salariés. » Parmi les secteurs qui emploient le plus, l’action sociale et la culture.

L’ESS représente un poids économique non-négligeable dans le quartier. « L’ESS emploie plusieurs centaines de personnes à la Villeneuve et au VO. », assure Marine Leloup. Mais difficile de savoir si les structures emploient des gens du quartier. « Nous n’avons pas de données là-dessus. Mais les structures d’insertion recrutent plutôt des gens issus des quartiers populaires. »

Dans son diagnostic, Alpes Solidaires proposent aussi des pistes de développement de l’ESS : « mettre en place quelque chose d’opérationnel pour les structures, par exemple de l’aide aux tâches administratives, puis voir sur un plus long terme pour lancer une dynamique. »

Pour autant, l’ESS n’est pas une panacée : « Non, l’ESS ne résoudra pas le problème du chômage dans les quartiers. L’ESS et l’insertion sont des pistes, mais pas la réponse suffisante, il faut plutôt des réponses politiques structurelles. »

Le diagnostic d’Alpes Solidaires est disponible ici.