Après une première édition réussie, l’Urban cross a confirmé son succès cette année. Plus de participants et une course plus difficile, tout en gardant un aspect convivial, la recette d’un événement sportif réussi.
Les visages sont crispés après les longues minutes d’effort. Dimanche 8 avril, au Village Olympique, les concurrents de l’Urban cross arrivent au compte-gouttes. Pour sa seconde édition, la course urbaine fait encore le plein. Quelques changements d’organisation ont eu lieu par rapport à l’année passée, comme l’emplacement du départ et de l’arrivée, qui se font à côté du stade du Village Olympique. De quoi faire visiter deux quartiers voisins, le Village Olympique et la Villeneuve (le parcours est à retrouver en fin d’article).
Le parcours fait la part belle aux atouts du second, le parc, le lac et les galeries. Avec une nouveauté cette année, « l’ascension » de la galerie de l’Arlequin. Les coureurs grimpent les escaliers de la montée du 100 galerie de l’Arlequin, parcourent la coursive avant de redescendre par le 90. Quinze étages qui scient les jambes. « Vous êtes des malades… », fulmine un coureur, la tête dans les marches, à l’adresse des organisateurs.
La traversée d’un immeuble, qui va de pair avec celle de la maison des habitants du Patio, centre administratif du quartier, marque d’une originalité certaine cette course urbaine. « Avec cette deuxième édition, on a vraiment réussi à donner un cachet à l’Urban cross. Cette course va sonner de manière particulière. », se réjouit Jouda Bardi, médiatrice à la Régie de quartier Villeneuve – Village-Olympique, association co-organisatrice de l’événement.
Retour avant le départ : les sportifs s’échauffent, au son de la musique diffusée par le sound system décroissant (pour avoir de la musique, il faut pédaler). Certains viennent pour participer à un événement bon enfant, d’autres pour la compétition. « C’est un projet dans le quartier, professionnel, mais ça reste convivial, tout le monde ne recherche pas la performance. », analyse Mustapha Essaïd. La star, celui qui signe les autographes, est le parrain de l‘Urban cross. Habitant du quartier, il fut, entre autres, triple champion de France de cross et vainqueur de la coupe d’Europe du 5 000 m.
« L’Urban cross permet aux Grenoblois de découvrir le quartier », ajoute l’ancien champion. C’est l’idée originelle de cette course, portée par des salariés d’Actis, un des bailleurs sociaux de la Villeneuve, qui courraient dans le parc sur leur temps libre et avaient envie de le mettre en valeur. La logistique pour une telle course repose essentiellement sur la centaine de bénévoles, sur le pont dès six heures du matin.
Dans le lot des coureurs, pas mal de « nouveaux », comme Franck Derrien, qui « a découvert le cross dans le calendrier des courses en Isère ». Le sportif de Villard-de-Lans, atteint du syndrome d’Asperger, est vice-champion de France de cross en sport adapté. Accompagné de son nounours Teddy, qui arbore ses médailles, Franck Derrien est inscrit sur le 10 km. Teddy passera la course à la consigne, Franck signera le cinquième chrono, moins de trois minutes derrière le vainqueur.
Toute la matinée, les départs se succèdent. D’abord la marche 5 km, puis les courses adultes 5 et 10 km, enfin les courses enfants, 500 m, 1 km et 2 km. « Environ 350 participants en tout », selon Jouda Bardi, contre 289 en 2017.
Un peu plus de 20 minutes suffisent à Hasballah Benhamed pour franchir la ligne d’arrivée du 5 km. « L’enfant du coin », membre de Joga, le club de futsal du Village Olympique, remporte donc pour la deuxième année consécutive le cross. Pendant ce temps, les coureurs du 10 km entament la deuxième boucle. De nouveau, le parc, les buttes, les escaliers. Noé Lapierre, le vainqueur, termine la course en 44 minutes.
À l’arrivée, tous les coureurs louent « la bonne ambiance » de la course. Seule ombre au tableau, la relative absence du public. Pas de quoi décourager les organisateurs, une troisième édition est d’ores et déjà prévue.
Retrouvez le diaporama photo de la course et les résultats :
Résultats Urban Cross
5 kilomètres
Sabine Douillet 29:44
Gaëlle Brackelaire 32:13
Inès Santi 32:20
Asballah Benhamed 20:47
Guillaume Laferrere 22:18
Ladislas Waterreus 22:22
10 kilomètres
Séverine Prost-Boucle 49:25
Bertille Giroud-Abad 58:20
Lucie Sabatier 59:00
Noé Lapierre 44:30
Guillaume Tonin 45:48
Loïc Lebourg 46:38
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