L’Espace 600 lance sa saison 2019-2020

Fin septembre, le théâtre du quartier a présenté sa saison — la première de la nouvelle directrice — avec un spectacle gratuit en plein air.

Une scène circulaire comme au cirque, des rails, deux petits wagons qui tournent et qui tournent sur lesquels dansent deux acrobates. Et la magie opère. Vendredi 20 septembre, le public est venu nombreux assister au lancement de la saison 2019-2020 de l’Espace 600, théâtre du quartier. La première composée par Anne Courel, la nouvelle directrice arrivée en septembre 2018. Après le spectacle en bas du 150 galerie de l’Arlequin (les photos sont à retrouver en fin d’article), la foule est emmenée à l’Espace 600 pour découvrir la petite vingtaine de spectacles proposés cette saison.

Sur scène, Anne Courel présente le théâtre comme « une maison dans laquelle on peut donner son avis ». Quatre pistes orientent la programmation, en commençant par « l’attention aux autres », par exemple avec « les migrations, comment on se déplace, non par choix », puis, seconde piste, en « inventant des mondes nouveaux ». La troisième piste, « L’amour des histoires », est peu étonnante pour un théâtre. Quant à la dernière, « les femmes prennent la parole », elle prend notamment forme avec la pièce de la compagnie Ariadne, dirigée par Anne Courel, présentée en fin de saison à la MC2, avec plusieurs comédiennes venant de la Villeneuve.

Nouveauté pour cette année à l’Espace 600 : les Platos, « des temps de forum, notamment avec les enfants, suivis d’un repas avec les artistes, et d’un spectacle d’artistes du quartier ».

Au Crieur, Anne Courel explique que « toutes les propositions de spectacles sont reliées entre elles ». Le choix des thématiques est « en partie issu de l’actualité » : « Quand tu fais du théâtre jeune public, quand tu travailles avec des enfants, tu es obligée d’ouvrir les fenêtres, de montrer des utopies aux enfants ! »

Après un an pile dans le quartier, la metteuse en scène peut déjà tirer un premier bilan : « Que des rencontres ! Je sors un peu la tête de l’eau… Les gens m’ont beaucoup ouvert la porte, j’ai été bien accueillie. »

Déjà directrice d’un théâtre par le passé (le théâtre Théo Argence à Saint-Priest, en banlieue de Lyon), Anne Courel connaît la pression de composer une programmation : « La question n’est pas de remplir, c’est de partager. Mon obsession n’est pas de trouver le bon spectacle mais plutôt de tisser des liens. »