Ciné-Villeneuve présente Spartacus et Cassandra
Le film Spartacus et Cassandra, de Ioanis Nuguet, sera projeté lundi 23 mai, à 20 heures. (photo : image extraite du film)

Ciné-Villeneuve présente en projection, lundi 23 mai 2016, à 20 heures, le film Spartacus et Cassandra, de Ioanis Nuguet. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

Le réalisateur

Comme le racontent les journaux Écran noir et La Croix, « Ioanis Nuguet, le réalisateur de Spartacus et Cassandra, récompensé du prix La Croix du documentaire 2015, a choisi la danse à l’âge où la plupart des garçons préfèrent se défouler en short sur les terrains herbeux. Une mère professeur de français, un père normalien devenu principal de collège : le parcours de ce « fils de prof » aurait pu s’inscrire dans la droite ligne de la méritocratie républicaine. À 17 ans, bac littéraire en poche – option théâtre –, il s’affronta au père qui, comme tous les pères, lui demandait seulement d’assurer ses arrières. Il s’échappa de sa petite ville de Sainte-Colombe, dans l’agglomération de Vienne (Isère), pour aller « traîner ses basques » dans l’ombre d’Ariane Mnouchkine, grande prêtresse du Théâtre du Soleil, qui lui offrit le gîte – dans une roulotte de sa Cartoucherie, à Paris. Après avoir cassé chez l’impétrant « l’orgueil et l’arrogance, qui ne manquent pas lorsqu’on est jeune », elle lui donna « un énorme coup de main » en l’envoyant étudier auprès d’un maître reconnu du théâtre dansé de Bali. Il devait y rester six mois, il y passa deux ans, trouvant enfin l’union parfaite des deux arts qui le fascinaient alors (danse et théâtre).

L'affiche du film Spartacus et Cassandra.

L’affiche du film Spartacus et Cassandra.

Au retour, il fit ses armes de metteur en scène dans la compagnie qu’avait créée son professeur de théâtre au lycée, Yves Courty. Entre réussites et échecs, l’expérience le fit grandir, et on arrive au cinéma. À 25 ans, Ioanis ­Nuguet acheta « toutes les cartes d’abonnement parisiennes » et se lança à l’assaut des salles obscures, dévorant parfois « sept films par jour » pour « étudier les genres, les styles et apprendre à faire ». Il commença à filmer les campements roms de Seine-Saint-Denis, qu’il sillonnait en compagnie d’une association. Ce grand adepte de l’école de la rue trouva son langage sur les terrains vagues, entre les baraquements, avec l’acharnement de l’autodidacte. « J’aime filmer moi-même, j’éprouve avec la caméra des sensations aussi intenses que dans la danse », glisse-t-il. Quatre ans de filmage, au gré des mariages et des baptêmes, lui permirent d’apprendre la langue rom. Il y découvre deux adolescents de la communauté rom, Spartacus et Cassandra, et l’idée vient d’un film, d’un documentaire, d’un conte. »

Le film

Voici la présentation du film faite par Nour films, la société de production : « Spartacus, jeune Rom de 13 ans et sa sœur Cassandra, 10 ans sont recueillis dans le chapiteau-squat de Camille, une drôle de fée trapéziste qui prend soin d’eux, leur offre un toit et leur montre le chemin de l’école. Mais le cœur des enfants est déchiré entre l’avenir qui s’offre à eux et leurs parents qui vivent encore dans la rue. »

D’après Écran noir : « Présenté dans le cadre de l’ACID, Spartacus et Cassandra de Ioanis Nuguet est un documentaire mêlant images prises sur le vif et voix-off très écrites qui viennent donner un contrepoint à ce qui se passe à l’écran. L’ACID, Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion , soutient depuis 1992 la diffusion en salle de films indépendants et œuvre à la rencontre entre ces films, leurs auteurs et le public. »

D’après La Croix : « Coécrit avec Samuel Luret, Spartacus et Cassandra, « conte documentaire » centré sur deux enfants confrontés à la séparation, s’est attiré un chaleureux accueil critique et public, réunissant 60 000 spectateurs en France (un très beau résultat pour un documentaire) et recevant prix sur prix dans de nombreux festivals, y compris à l’étranger. Surtout, il a « changé la vie » de Ioanis Nuguet : Spartacus, Cassandra et Camille, leur « tutrice », font aujourd’hui partie de sa vie. »

D’après Écran noir, « Spartacus et Cassandra : deux prénoms inoubliables, deux visages saisissants, une histoire d’une force peu commune est un documentaire mêlant images prises sur le vif et voix-off très écrites qui viennent donner un contrepoint à ce qui se passe à l’écran. » Ce documentaire époustouflant, soutenu par Amnesty International, imprègne l’esprit du spectateur aussi sûrement qu’une rencontre décisive.

Les personnages

Ils sont essentiellement trois : La jeune femme Camille Brisso, et les deux enfants roms Cassandra Dumitru et Spartacus Ursu.

La bande-annonce

 

Spartacus et Cassandra
Documentaire (France), 2015
De Ioanis Nuguet
Avec Cassandra Dumitru, Spartacus Ursu, Camille Brisson
81 min
Lundi 23 mai, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins, 85 galerie des Baladins
Adultes : 3 € / soutien : 10 € / enfants et précaires : 1 €
Adhésion donnant droit à tous les films de la saison 2015-2016