Primaires et collégiens s’amusent avec les maths
Les élèves des écoles de la Villeneuve sont venus jouer avec les maths au collège Lucie Aubrac. (photo : BB)

Faire en sorte que le collège et les écoles ne se situent pas dans deux univers séparés. C’est le but des ateliers, proposés dans le cadre de la semaine des mathématiques, ouverts au collège Lucie Aubrac. Des ateliers qui mélangent écoliers et collégiens de 6e.

« Vous connaissez le jeu des bâtonnets ? C’est le même jeu qu’à Fort Boyard. Le but c’est de retirer chacun son tour un, deux ou trois bâtons et de ne pas prendre le dernier. » Ce mercredi 18 mars, au collège Lucie Aubrac, les élèves se pressent autour des ateliers consacrés aux mathématiques.

Parmi les ateliers proposés, des jeux autour de la symétrie. (photo : BB)

Parmi les ateliers proposés, des jeux autour de la symétrie. (photo : BB)

À l’occasion de la semaine des maths, collège et écoles de la Villeneuve organisent une matinée d’ateliers au collège, ouvert aux plus petits pour l’occasion. Le but ? Faire échanger écoliers, du CE2 au CM2, et collégiens de 6e. Une classe de chaque école de la Villeneuve – Le Lac, Les Trembles, Les Buttes, Les Genêts et La Fontaine – y participent. Toute la matinée, les élèves peuvent participer à des ateliers autour de jeux mathématiques (jeux de pliage, jeux sur les opérations, jeux de symétrie), de l’informatique et des jeux de réflexion, comme le jeu de go.

Pour la deuxième édition, les ateliers tenus par les professeurs du collège, épaulés par des collégiens de 3e et des enseignants de l’association des professeurs de mathématiques, sont largement suivis.

« Aller voir les grands »

Une enseignante de l’école du Lac témoigne : « certains primaires étaient un peu angoissés à l’idée de venir ici, d’aller voir « les grands ». Mais ça leur permet de découvrir des jeux et de visiter le collège ». Si les primaires sont impressionnés, ils ne le restent pas longtemps et participent activement aux ateliers. Dans celui consacré au jeu de go, ils se succèdent au tableau pour proposer le meilleur coup à jouer.

Les élèves ont aussi pu faire une initiation au jeu de go, d'origine chinoise. (photo : BB)

Les élèves font une initiation au jeu de go, d’origine chinoise. (photo : BB)

Plus qu’une activité ludique, cette rencontre collège-écoles sert aussi d’opération de communication pour l’établissement du second degré. Avec dans l’idée d’inciter les futurs collégiens à s’inscrire à Lucie Aubrac, quelque peu déserté par les habitants de la Villeneuve.

Inspection académique

Plusieurs officiels de l’Éducation nationale accompagnent Joseph Sergi, le principal du collège, dans un tour des ateliers : outre plusieurs inspecteurs académiques, la directrice académique des services de l’Éducation nationale pour l’Isère (connue sous l’acronyme sibyllin de DASEN) et son adjoint sont de la partie.

Pour Évelyne Touchard, conseillère pédagogique du réseau d’éducation prioritaire  (REP) de Grenoble pour le 1er degré (dont dépendent toutes les écoles de la Villeneuve), cette journée permet « aux

primaires de découvrir le collège ». La conseillère explique par ailleurs que ces temps d’ateliers s’inscrivent dans un plan de formation des profs en REP (voir encadré), le collège Lucie Aubrac étant un collège REP+ (voir encadré). Sur le même principe, une séance d’ateliers autour des sciences sera organisée en mai prochain.

Un atelier consacré au pliage et au découpage est proposé. (photo : BB)

Un atelier consacré au pliage et au découpage est proposé. (photo : BB)

REP, REP+ ?

Depuis décembre 2014, les très connues ZEP, zones d’éducation prioritaire, ont disparu pour faire place aux REP, réseaux d’éducation prioritaire. Tout un changement. Le collège Lucie Aubrac de la Villeneuve est même situé en REP+ et en fait « bénéficier » les écoles alentours. D’après l’Éducation nationale, les REP+ « concernent les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés sociales ayant des incidences fortes sur la réussite scolaire ». Sur le terrain, les classes sont censées être moins chargées, les profs disposent de plus d’heures de formation et les établissements disposent de moyens supplémentaires.