« Popo » : municipales, paroles au quartier.
La liste « Popo » a renoncé à aller au bout de la campagne.

Interview de Mathias, soutien de la liste « Popo » qui a finalement retiré sa candidature.
Comment aborder les élections municipales ? Si de grandes thématiques, comme l’écologie, ressortent de la campagne, les programmes sont souvent de grands fourre-tout. Le Crieur est donc parti à la rencontre de personnes habitant le quartier — qui ne seront pas candidates — pour qu’elles parlent de leur soutien aux différentes listes. Ces interviews ont été réalisées en janvier 2020 et publiées dans le numéro 46 du Crieur (février 2020).

La liste « Popo » a annoncé le 27 février, un jour avant la date limite de dépôt des listes, ne pas se présenter finalement aux élections municipales.

Mathias, soutien de la liste « Popo » : « Sans faire de podium, trois propositions m’ont particulièrement plu. En tant que père de famille, le fait que les repas scolaires soient issus de maraîchers locaux, ça me plaît. Pas faire qu’un étiquetage bio, sous barquette, comme actuellement. Faire en sorte que ce ne soient pas que les grosses écoles, avec de l’argent, qui puissent offrir de bons repas aux enfants. D’autre part, sur la culture, la mise à disposition d’outils [« des machines à coudre, des caméras, de la peinture », précise le programme de la liste, ndlr] dans les bibliothèques. Moi, je suis autodidacte dans le domaine de l’art et de l’artisanat. Je trouve qu’on ne propose pas assez aux jeunes de créer, de tenter. D’avoir accès à des outils, à des savoirs, sans devoir supplier Pôle emploi pour obtenir une formation. Proposer autre chose aux jeunes que la vie bling-bling. Enfin, en finir avec les logements vacants. Quand on voit les gens à la rue. Il faut pouvoir réquisitionner les logements vides pour loger les personnes à la rue, pour ne plus les pénaliser.

« La liste propose l’arrêt des subventions pour les grosses structures, type MC2, qui n’est pas un lieu abordable. Bien sûr, il ne faut pas couper les fonds à tout le monde.« Avec sa démarche, la liste apporte un peu de légèreté dans cette campagne. Les autres candidats ont tellement des arguments bidons, ce sont des marionnettes. La liste fait un peu de troll mais pas que, car ce sont des propositions réfléchies vers lesquelles il faut tendre. Le but de la liste, c’est aussi de faire des pseudo-électrochocs envers les autres listes. »

La liste « Popo » a annoncé le 27 février, un jour avant la date limite de dépôt des listes, ne pas se présenter finalement aux élections municipales.

Le programme de la liste « Popo ».

Le site de la liste « Popo ».

Au moment où nous avons publié le numéro 46 du Crieur, dix listes se présentaient aux élections municipales à Grenoble. Six listes nous avaient répondu (« Popo », « Grenoble en commun », « La Commune est à nous ! », « Un nouveau regard sur Grenoble », « Grenoble nouvel air » et « La société civile avec Alain Carignon »). La liste « Grenoble c’est vous » n’avait aucun soutien habitant le quartier pour se faire interviewer. La liste Lutte ouvrière n’avait pas donné suite à nos demandes de contact. Les deux listes d’extrême droite n’avaient pas été contactées. Depuis, les listes « Popo », « Grenoble c’est vous » et la liste Rassemblement national ont jeté l’éponge.

Les sept listes officiellement candidates les 15 et 22 mars 2020 :
– « Grenoble en commun », liste menée par Éric Piolle, maire sortant ;
– « La Commune est à nous ! », liste menée par Bruno de Lescure ;
– « Un nouveau regard sur Grenoble », liste menée par Émilie Chalas ;
– « Grenoble nouvel air », liste menée par Olivier Noblecourt ;
– « La société civile avec Alain Carignon », liste menée par Alain Carignon ;
– « Faire entendre le camp des travailleurs », liste menée par Catherine Brun ;
– « Mieux vivre à Grenoble », liste menée par Mireille d’Ornano ».