Ciné-Villeneuve présente L’Effet aquatique
Le film L’Effet aquatique, de Sólveig Anspach, sera projeté lundi 17 septembre 2018, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins. (photo : image extraite du film)

Ciné-Villeneuve présente en projection, lundi 17 septembre, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins, le film L’Effet aquatique, de Sólveig Anspach. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

Le synopsis

Samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d’Agathe. Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il décide, pour s’en approcher, de prendre des leçons de natation avec elle, alors qu’il sait parfaitement nager. Mais son mensonge ne tient pas trois leçons – or Agathe déteste les menteurs ! Choisie pour représenter la Seine-Saint-Denis, Agathe s’envole pour l’Islande où se tient le 10ème Congrès international des maîtres-nageurs. Morsure d’amour oblige, Samir n’a d’autre choix que de s’envoler à son tour…

Dans l'eauC’est un film posthume de la réalisatrice. Le film reprend plusieurs personnages de Queen of Montreuil, le film précédent de la réalisatrice, dont celui du grutier. Il est le dernier volet d’une trilogie commencée avec Back Soon en 2008 et Queen of Montreuil en 2011.

Au moment de l’écriture, Sólveig Anspach et Jean-Luc Gaget sont tombés amoureux du film Deep End de Jerzy Skolimowski (1970). La première explique que ce film a été l’élément déclencheur pour L’Effet aquatique : « Il se passe dans une piscine et nous parle du trouble qu’on peut ressentir dans ces endroits « aquatiques ». C’est ce trouble très spécifique que nous avons voulu explorer ici, car une piscine est un lieu très particulier … Dès le commencement de l’écriture, Sólveig Anspach et son coscénariste Jean-Luc Gaget veulent donner forme à une histoire transportant le spectateur d’un monde aquatique domestique (la piscine de Montreuil) à un monde aquatique sauvage (les sources chaudes islandaises) pour souligner le passage à l’état amoureux des deux héros. Une rechute de son cancer — sujet de Haut les cœurs, son premier film, 1999 — a emportée Sólveig Anspach avant la fin de la réalisation en août 2015.

Jean-Luc Gaget assiste Sólveig Anspach dans le réalisation et co-écrit avec elle le scénario. Ils reçoivent, tout les deux, pour ce film le César 2017 du meilleur scénario original.

La réalisatrice

AfficheDifficile de dire en un mot la nationalité de Sólveig Anspach, sa mère, islandaise, rencontre son père à Paris ; il est né à Berlin, de père roumain juif et il a fui le nazisme, s’est engagé dans l’Armée américaine, puis a débarqué en Normandie et a étudié à Paris. Les Anspach s’y établissent, après un séjour à New York, ayant quitté les États-Unis devant la menace du maccarthysme. Leur fille Sólveig, née en Islande en 1960, est diplômée de la Fondation européenne pour les métiers de l’image et du son (FEMIS) à Paris en 1990, section réalisation — il s’agit de la première promotion après la transformation de l’IDHEC.

Avec deux passeports, islandais et américain, elle s’installe dans les années 1990 en Seine-Saint-Denis.

En 2001, elle obtient le prix François-Chalais pour Made in the USA, un documentaire sur la peine de mort aux États-Unis, sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. D’après les Inrocks, elle fait pour ce documentaire « tragique et sombre » un vrai travail de cinéaste.

Elle aura réalisé 15 documentaires entre 1988 et 2006, huit films entre 1999 et 2015 et un téléfilm en 2010.

La bande-annonce


L’Effet aquatique
Comédie dramatique (France, Islande), 2016
De Sólveig Anspach
Avec Florence Loiret-Caille, Samir Guesmi, Didda Jonsdottir
90 min