Ciné-Villeneuve présente Whiplash
Le film Whiplash, de Damien Chazelle, sera projeté le lundi 20 juin, à 19 heures. (photo : image extraite du film)

Ciné-Villeneuve présente en projection, lundi 20 juin 2016, à 19 heures, le film Whiplash, de Damien Chazelle. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

Le concert

Une soirée pour célébrer juste avant l’heure la fête de la musique. Avant le film, François Raulin, avec l’orchestre Micromegas, joueront entre 40 et 60 minutes.

François Raulin dirige l'orchestre Micromégas, qui jouera à l'Espace 600 lundi 20 juin. (image : site de François Raulin)

François Raulin dirige l’orchestre Micromégas, qui jouera à l’Espace 600 lundi 20 juin. (image : site de François Raulin)

François Raulin, né à Annecy (17-3-1956), après des études de mathématiques à Grenoble, décide de devenir pianiste de jazz, tout en s’intéressant à la composition contemporaine et aux musiques traditionnelles. Il est à l’initiative de nombreux projets, notamment à l’opéra Bastille où il crée Le Sourire au pied de l’échelle en 2002 avec Charlotte Nessi ou à la tête de son « orchestre école » Micromegas Brass Band depuis 1997 qui est ouvert aux amateurs et aux professionnels. Il fonde l’association « La Forge » en 2000, pôle créatif et dynamique d’artistes musiciens implantés en région Rhône-Alpes, qui développe un projet artistique fondé sur la recherche musicale et la création de nouveaux répertoires.

Après le concert, et avant la projection du film, de 20 heures à 20 h 30, les spectateurs pourront se désaltérer au Barathym.

Le synopsis

Andrew, 19 ans (joué par Miles Teller), rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher (incarné avec force par J.K. Simmons), professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence…

Le réalisateur

Damien Chazelle sur le tournage de Whiplash. (photo : producteurs de Whiplash)

Damien Chazelle sur le tournage de Whiplash. (photo : producteurs de Whiplash)

Allociné explique : « Damien Chazelle (américain de père français), avant de nourrir des ambitions de metteur en scène, a voulu devenir musicien. Il pratique donc de manière intensive la batterie mais s’éloigne de plus en plus de cette discipline après le lycée, sachant pertinemment qu’il n’a pas le talent nécessaire pour devenir un grand batteur.

Le futur réalisateur se tourne donc vers le cinéma ; il part donc l’étudier à la prestigieuse université d’Harvard. C’est durant sa scolarité qu’il met en scène son premier long-métrage, Guy and Madeline on a Park Bench. Ce premier film sur fond de musique jazz (sa passion) est tourné en noir et blanc et séduit la critique dans tous les festivals où il passe.

En 2013, le réalisateur met en scène un court métrage Whiplash, l’histoire d’un batteur prêt à tout pour devenir le meilleur. Grâce à ce petit film présenté au Festival de Sundance 2013, Chazelle fait forte impression et réussit à trouver les financements pour mettre en scène Whiplash version long métrage.

Avec ce film, le jeune homme âgé d’à peine 30 ans atteint la consécration en recevant de nombreux prix à Deauville et Sundance. Le film est également ovationné  à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2014 et gagne 3 Oscars en 2015 : meilleur acteur dans un second rôle pour J.K. Simmons, meilleur montage et meilleur mixage son. »

Le film

Qui peut parler le mieux de ce film de jazz sado-maso, que son auteur. Extrait d’un entretien avec Jérémie Couston de Télérama le 25 décembre 2014 :

« Whiplash, c’est votre histoire ?

En partie. J’ai pris des cours de batterie dans un orchestre de jazz avec un prof très dur. Sans cette expérience, je n’aurais jamais eu l’idée de faire ce film. Le cinéma doit être personnel, mais pas forcément autobiographique. On peut faire un film de science-fiction qui se passe sur Mars et raconter des trucs très personnels.

C’est une tradition, la souffrance dans le jazz ?

Buddy Rich et Mille Davis étaient connus pour avoir dirigé leurs orchestres comme des tyrans. Il y a toute une tradition de dureté, de cruauté, dans la musique et parfois ça marche. La question est de savoir si le jeu en vaut la chandelle.

Certains films de jazz vous ont-ils inspiré ?

Surtout des films documentaires comme Jazz Dance [Roger Tilton, 1954], After Hours [Shepard Traube, 1961], avec Coleman Hawkins, Black and Tan Fantasy [Dudley Murphy, 1929]  ou ‘Round Midnight, de Bertrand Tavernier. Des films où l’on voit les vrais musiciens de jazz.

J’ai toujours trouvé ça fascinant de filmer les vrais musiciens. Filmer la musique est difficile car c’est d’abord quelque chose qui s’écoute. Parvenir à fixer le jeu sur pellicule est un défi que j’ai voulu relever. A part les deux rôles principaux qui sont incarnés par des acteurs, tous les autres sont de vrais musiciens, soit des étudiants en jazz, soit des musiciens professionnels. C’était important pour moi.

Bande-annonce

Quelques éléments de critique, recueillies sur Allociné

« Whiplash est un des meilleurs films de l’année 2014. Un film musical rythmé, plus précisément un drame musical. C’est simple : si vous aimez le cinéma, vous l’aimerez. Formellement maitrisé, le film brille aussi par ses qualités d’écriture. »

« La mise en scène est très soignée avec une profusion de gros plans et le souci des détails. Le montage est très intéressant avec des synchronisations image-musique parfaites. La bande son de Justin Hurwitz est excellente, nous délivrant d’abondantes insertions de Jazz. L’histoire est prenante. Le scénario est très noir, Whiplash est un duel, une bataille entre deux hommes. »

« A la fin du concert, pardon du film, un ultime et magistral morceau de bravoure devrait départager les spectateurs : d’un coté les humanistes, qui estimeront que le jeu n’en veut pas la chandelle, de l’autre, les esthètes, pour qui la beauté n’a pas de prix. »

 

Whiplash
Drame (États-Unis), 2014
De Damien Chazelle
Avec Miles Teller, J. K. Simmons, Paul Reiser
106 min
Lundi 20 juin, à 19 heures, à l’Espace 600, Le Patio, 97 galerie de l’Arlequin
Adultes : 3 € / soutien : 10 € / enfants et précaires : 1 €
Adhésion donnant droit à tous les films de la saison 2015-2016