Ciné-Villeneuve présente Blancanieves
Le film Blancanieves, de Pablo Berger, sera projeté lundi 26 septembre 2016, à 20 heures. (photo : image extraite du film)

Ciné-Villeneuve présente en projection, lundi 26 septembre 2016, à 20 heures, le film Blancanieves, de Pablo Berger. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

Le réalisateur

Pablo Berger, scénariste, réalisateur et producteur espagnol, est né à Bilbao en 1963. Il fait ses débuts au cinéma avec un court-métrage Mamá (Maman). Les prix qu’il remporte avec ce travail lui permettent d’obtenir en 1988 du gouvernement basque une bourse pour étudier le cinéma à l’Université de New York. Pendant son séjour aux États-Unis, il dirige le court-métrage Truth and Beauty, qui sera nominé aux prix Emmys (équivalent pour la télévision des Oscars pour le cinéma). En 1995, il donne des cours de mise en scène à la New York Film Academy, ainsi qu’aux universités de Cambridge, Princeton, Yale et à la Sorbonne. De retour en Espagne, il réalise son premier long métrage en 2003, Torremolinos 73. Ce film qui évoque l’atmosphère puritaine de la fin des années franquistes (1970) remporte un grand succès dans de nombreux festivals internationaux mais aussi un grand succès populaire en Espagne.

Blancanieves (Blanche-Neige) est son deuxième film, réalisé huit ans après le premier.

Le synopsis

Affiche du film.

Affiche du film.

C’est l’histoire familière de la petite princesse tombée entre les griffes d’une marâtre sadique et sauvée par des nains. Mais le conte, né en Allemagne, prend racine cette fois dans les années 1920 sous le soleil d’Andalousie. Cette greffe monstrueuse prend avec une vigueur inattendue. En noir et blanc, sans dialogues (et des intertitres réduits au minimum), Blancanieves est un exercice de style brillant, servi par des acteurs étonnants et la musique d’Alfonso de Villalonga.

Carmencita (la Blanche-Neige andalouse) est née dans le sang : le jour de sa naissance, son père a été grièvement blessé alors qu’il toréait à la Maestranza de Séville, et sa mère est morte en couches.

Une infirmière cupide et sadique a usurpé la place de la défunte auprès du blessé, désormais invalide, pendant que l’enfant est élevée par sa grand-mère. À la mort de celle-ci, Carmencita est recueillie par l’infirmière qui en fait son souffre-douleur. Devenue adolescente, l’héroïne fuit la vengeance de sa belle-mère et est recueillie par la troupe de petits nains toreros.

Tout comme les acteurs savent faire preuve, quand il le faut, d’une retenue que leurs aînés du temps du muet ne connaissaient pas, Pablo Berger ne se contente pas de décalquer les façons des maîtres du muet. Il recourt à des procédés modernes (mouvements d’appareil acrobatiques, grand angle…).

La production est franco-espagnole mais le film est purement espagnol avec flamenco et tauromachie ! Mais si cette dernière est très souvent présente, ce n’est pas un film sur la tauromachie.

Pour une fois les qualificatifs publicitaires de la bande annonce sont de bonne foi et permettent bien de qualifier ce film, alors citons les tous : Il était une fois un conte splendide au charme vénéneux, grandiose, un enchantement délicieux, un pur choc, une des meilleures surprises de ce début 2013.

La bande-son

Image extraite du film.

Image extraite du film.

Le film est muet, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de dialogues mais la bande son est très riche avec une musique d’Alfonso de Vilallonga envoûtante. Excellent et varié, le travail du son égale celui de l’image.

Les prix

Le film a reçu de nombreux prix : Carthage, Dublin, Sydney, Cinéma européen…

En Espagne il a reçu dix prix Goyas 2013 (Césars espagnols) dont meilleur film, meilleur scénario (Pablo Berger), meilleure photographie (Kiko de la Rica), meilleure musique (Alfonso de Vilallonga), meilleur costume (Paco Delgado), meilleure actrice (Maribel Verdu) pour la servante et meilleur espoir féminin (Macarena Garcia) pour Carmen adolescente.

Avant la distribution des prix (les Césars espagnols) la presse espagnole a présenté de film comme un joyau du 7e art espagnol. Pourtant le succès en salle a été limité. Le Président de la Fédération des producteurs a sobrement conclu : « C’est un phénomène, une pépite reconnue comme telle, mais ce n’est pas un film grand public. »

La bande-annonce

À lire

À lire, bien sûr, le livre dont est inspiré le film, Blanche-Neige, mais seulement après avoir vu le film…

Un jour de plein hiver, une reine était assise à sa fenêtre encadrée de bois d’ébène et cousait. Tout en tirant l’aiguille, elle regardait voler les blancs flocons. Elle se piqua au doigt et trois gouttes de sang tombèrent sur la neige. Ce rouge sur ce blanc faisait si bel effet qu’elle se dit : « Si seulement j’avais un enfant aussi blanc que la neige, aussi rose que le sang, aussi noir que le bois de ma fenêtre ! »

 

Blancanieves
Fantastique (France, Espagne), 2012
De Pablo Berger
Avec Maribel Verdú, Macarena García, Daniel Giménez Cacho
105 min
Lundi 26 septembre, à 20 heures, à la salle polyvalente des Baladins, 85 galerie des Baladins
Adultes : 5 € / soutien : 10 € / enfants et précaires : 1 €
Adhésion donnant droit à tous les films de la saison 2016-2017