Quand :
14 mars 2019 @ 14 h 30 min – 17 h 00 min
2019-03-14T14:30:00+01:00
2019-03-14T17:00:00+01:00
Où :
Institut d'urbanisme et de géographie alpine
14 avenue Marie Reynoard
Coût :
Gratuit

La table ronde La violence de vivre et d’habiter dans un territoire contaminé, avec comme invitées Akiko Morimatsu, Asami Yokota, Kurumi Sugita et Marie Augendre, et des interventions de l’association Nos voisins lointains 3.11, qui promeut les échanges entre les populations sinistrées de l’accident de Fukushima et les habitants de la France, animée par Claire Revol, se tiendra le jeudi 14 mars, à 14 h 30, à l’Institut d’urbanisme et de géographie alpine (IUGA), 14 avenue Marie Reynoard.

« Cette table ronde organisée en collaboration avec l’association Nos voisins lointains 3.11 qui promeut les échanges entre les populations sinistrées de l’accident de Fukushima et les habitants de la France, le pays le plus nucléarisé au monde. L’association Nos voisins lointains 3.11 invite une délégation d’habitantes, souvent mères de famille accompagnées de leurs enfants, qui invoquent un droit fondamental à vivre dans un environnement sain et ont porté cette demande devant le Conseil des droits de l’homme à l’ONU. Cette table ronde permettra d’aborder cette question environnementale d’un point de vue politique: comment la catastrophe est-elle gérée dans la durée par le gouvernement japonais? Comment cette injustice environnementale est elle produite (définition de seuils de contamination, zonages, mesures)? Comment transforme t il le rapport des habitants à leur territoire? Comment cohabitent-ils avec la radioactivité? Après une intervention de Marie Augendre (Université Lyon 2, EVS) qui présentera la situation sur le territoire vis à vis des zones de contamination, cette table ronde reviendra sur la violence de l’injonction à habiter dans un territoire contaminé, dans lequel seule une « demi-vie » est possible, qui « n’est pas une moitié de vie » mais « un cycle de désintégration » (Michaël Ferrier, 2012). Alors que la France est l’un des pays les plus nucléarisés au monde et que les contestations contre les projets de l’industrie nucléaire sont durement réprimées, cette table ronde posera la question de la vie dans un territoire contaminé comme l’un des horizons de l’anthropocène. »

Cette conférence aura lieu dans le cadre des 4e Rencontres de géopolitique critique sur le thème de la (Non)Violence! du 4 au 16 mars. Les rencontres sont co-organisées par l’association grenobloise Modus Operandi avec le laboratoire des sciences sociales Pacte. Le programme complet est disponible ici.