Alors que la phase de coconstruction des projets du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU ou Anru 2) vient d’être lancée, des projets sont toujours en cours sur le premier volet de la rénovation urbaine (dit Anru 1).

En décembre dernier, Éric Piolle, le maire de Grenoble, avait annoncé que la mairie déciderait seule pour ces projets en cours, notamment à cause du coût de leur remise en cause. « Il y a un temps pour la coconstruction et un pour les décisions politiques », avait déclaré le maire. Face à la fronde d’une partie des habitants, l’équipe municipale avait maintenu sa ligne.

En janvier et février 2015, les Ateliers populaires d’urbanisme ont organisé des ateliers avec les habitants avec pour objectifs de présenter des modifications aux projets en cours de l’Anru 1. En mars, une délégation d’habitants issue des ateliers a été reçue par le cabinet du maire et par Catherine Rakose, l’élue du secteur 6. Suite à cette première réunion, une deuxième réunion, cette fois avec une partie de l’équipe municipale et les services techniques de la mairie, a eu lieu le mercredi 1er avril.

Ces rencontres ont été utiles puisque quelques modifications — certes, à la marge — des projets ont été présentées lors de la dernière réunion.

L’association Planning, qui porte les Ateliers populaires d’urbanisme, a synthétisé l’échange. Ainsi, la mairie a annoncé :

  • la non-démolition de trois logements du 130 de la galerie de l’Arlequin, programmée au départ pour élargir la rue Dodero (le long du tram A) ;
  • la réalisation possible d’une terrasse donnant sur les jardins des Poucets pour le nouveau centre de santé.

Pour autant, la grande majorité des projets en cours est maintenue. À savoir :

  • le maintien du prolongement de la rue Dodero, en zone 30, avec un pincement au niveau du 130 de la galerie de l’Arlequin ;
  • le maintien de la route de la crique centrale ;
  • la destruction de la piscine de la Villeneuve (piscine Iris).

La mairie a tenu à se justifier sur ces choix. La remise en cause du projet de réhabilitation de la rue Dodero coûterait « entre 500 000 euros et 1,5 million d’euros ». Celle de la route de la crique centrale, « jusqu’à 2,24 millions d’euros ». Quant à la piscine, la mairie met en avant les coûts très élevés de son fonctionnement, fruits d’« années de sous-investissement ».

Mise à jour du 9 avril : correction du nombre de logements initialement détruits (trois) et ajout de la synthèse par Planning.