Lucie Aubrac : les habitants réclament un collège de quartier

Suite à l’incendie du collège Lucie Aubrac en juin 2017, une consultation avait été lancée par le Conseil départemental pour décider de l’avenir du bâtiment. Les résultats de l’enquête ont été rendus publics jeudi 1er mars, avec une volonté forte que l’établissement reste dans le quartier.

Le Conseil départemental a présenté jeudi 1er mars les résultats de l’enquête lancée en novembre dans le quartier pour déterminer le futur collège Lucie Aubrac, suite à son incendie en juin 2017. Avec 2187 réponses sur les 5000 questionnaires envoyés, Jean-Pierre Barbier, le président du Conseil départemental de l’Isère a salué un succès « inespéré ».

En détail, 31 % des sondés souhaitent la réhabilitation du bâtiment incendié (la « soucoupe »), 25% une reconstruction au même emplacement, 12 % une reconstruction « en bordure » du quartier, 7 % « ailleurs dans le quartier » et 14 % souhaitent que le collège soit reconstruit en dehors de la Villeneuve. Une majorité claire pour le maintien du collège sur le quartier se dessine donc, en particulier au même emplacement. Un avis qui semble avoir été partagé par l’ensemble des habitants puisque l’Ifop, l’institut de sondage qui a géré cette consultation, a noté des choix assez semblables selon les catégories de personnes. De quoi faire dire à Jean-Pierre Barbier que « le collège sera reconstruit ici [à Villeneuve]. »

Si aucun diagnostic du bâtiment incendié n’a été transmis, le président du département a précisé que la « réhabilitation [était] possible techniquement », avant d’ajouter que « la réhabilitation et la reconstruction [étaient] au même prix, autour de 10 millions d’euros. » La décision finale (réhabilitation ou reconstruction à proximité du bâtiment incendié) revient au Département qui présentera en juin son projet. L’ouverture ou la réouverture pourrait intervenir à la rentrée de septembre 2021. Entre temps, les élèves resteront dans l’ancien collège des Saules, rénové cet été.

Sécurité

Les habitants devaient aussi se prononcer sur les caractéristiques du nouveau collège Lucie Aubrac. Sans surprise, le choc de l’incendie étant encore frais dans les esprits, les demandes de sécurité du bâtiment arrivent en tête. Ainsi, le fait que le collège doit être « sécurisé » est cité par la moitié des personnes. La totalité des mesures de sécurité sont approuvées par les habitants : de l’alarme, souhaitée par 87 % des personnes à l’installation de caméras de vidéo-surveillance dans l’établissement. Cette dernière mesure est celle qui divise le plus : 55 % des sondés y sont favorables, mais 40 % y sont opposés (voir les résultats de la concertation en fin d’article).

Le questionnaire fait surtout apparaître le souhait d’un collège de proximité — ce qu’il est actuellement — et bien doté en équipements. 51 % des sondés estiment la durée de trajet maximale pour se rendre au collège à 10 minutes, tandis que la marche à pied et le vélo sont plébiscités. Une cantine, une salle polyvalente et des terrains de sport sont réclamés.

De quoi faire dévier le débat qui a suivi la présentation des résultats vers l’attractivité du collège et les questions pédagogiques, qui ne sont pas dans le champ de compétences du Conseil départemental. Interpellé sur le souhait de créer une section internationale au collège (fort de de ses 27 nationalités différentes représentées), Joël Laporte, le directeur académique adjoint de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale Isère, a botté en touche : « Je n’apporte pas de réponse sur des sujets précis, mais il faut qu’on favorise l’ouverture du collège sur le monde. »

Les résultats de la consultation (cliquez pour afficher la version pdf).