Les collégiens découvrent la magie de la symétrie dans l’art musulman
Les élèves de 6e du collège Lucie Aubrac écoutent M. Thalal parler de symétrie et d’art musulman (photo : Nour-Eddine Beradai)

Des collégiens ont fait la rencontre d’un scientifique qui concilie cristallographie et art musulman. A priori, deux choses complètement différentes. Pourtant les deux domaines ont beaucoup de points communs.

Abdelmalek Thalal fait souvent des interventions dans les collèges et les lycées pour présenter ses recherches (photo : Nour-Eddine Beradai)

Abdelmalek Thalal fait souvent des interventions dans les collèges et les lycées pour présenter ses recherches (photo : Nour-Eddine Beradai)

Abdelmalek Thalal est un enseignant chercheur qui travaille pour la faculté de Marrakech dans le domaine de la  cristallographie. Il travaille dans ce domaine depuis 30 ans et il a été invité par Jean-Louis Hodeau chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS). M. Thalal est venu en France dans le cadre de l’Année internationale de la cristallographie en France. Le scientifique a rencontré des élèves de 6e du collège Lucie Aubrac  pour leur enseigner les symétries présentes dans l’architecture du monde arabe. Les élèves ont pu dessiner leurs propres arabesques.

Il nous a accordé quelques minutes pour répondre à nos questions :

Sur quoi travaillez-vous ?

Je suis chercheur à l’université de Marrakech dans le domaine de la cristallographie [l’étude de la disposition des atomes]. Je suis dans ce domaine depuis 30 ans. Et depuis dix ans je travaille dans le domaine de la cristallographie appliquée dans l’art musulman.

Quel est le rapport entre la cristallographie et l’art musulman ?

Mon travail consiste à apporter des règles pour décrire les symétries de l’art musulman. On y retrouve les mêmes symétries que dans la cristallographie [certains articles de M. Thalal, en anglais, sont consultables ici]. En même temps, je fais de la promotion pour l’artisanat marocain. Je trouve intéressant le fait que ce soient les artisans qui réalisaient ces œuvres et pas des scientifiques.

Quel est votre travail dans le collège ?

Ça fait plusieurs fois que je viens dans des collèges et des lycées pour donner un cours. Faire découvrir l’art des symétries est une expérience enrichissante car ça permet de faire beaucoup de rencontres. Ça développe aussi le côté humain de la recherche.

Une des photos d'arabesques présentées par M. Thalal. Les lignes de symétries sont facilement identifiables (photo : Noue-Eddine Beradai)

Une des photos d’arabesques présentées par M. Thalal. Les lignes de symétries sont facilement identifiables (photo : Nour-Eddine Beradai)

Arabesque murale présentée par M. Thalal (photo : Nour-Eddine Beradai)

Arabesque murale présentée par M. Thalal (photo : Nour-Eddine Beradai)

 

 

Les symétries se retrouvent aussi dans les calligraphies arabes, qui deviennent une façon détournée de représenter des personnes (photo : Nour-Eddine Beradai)

Les symétries se retrouvent aussi dans les calligraphies arabes, qui deviennent une façon détournée de représenter des personnes (photo : Nour-Eddine Beradai)