Le pot-pourri de la pédagogie
Pignon sur roue et le Pêle Mêle pratiquent le réemploi. (photos : BB & Sabrina Boukhatem, Le Crieur de la Villeneuve)

Après le ramassage des ordures et le « qui fait quoi ? » sur le quartier, suite de notre dossier sur la gestion des déchets. Les initiatives pour les réutiliser sont nombreuses à la Villeneuve. Petit inventaire.

Les petites mains vertes de l’école des Trembles

À l’entrée, une poubelle verte et une poubelle jaune. Dans le hall, divers objets composés de cartons, capsules de café et plastiques récupérés. Dans la cour de récréation, une serre de compostage et un jardin potager. L’école des Trembles et ses 117 élèves ne s’en cache pas : elle est l’avant-garde du quartier Villeneuve sur le recyclage des déchets. Depuis plus de 15 ans, la directrice Évelyne Déportes se fait un point d’honneur de placer recyclage et biodiversité au cœur des activités de son école : « Les six institutrices et instituteurs ont toujours eu pour mot d’ordre de jeter le moins possible et de réutiliser au maximum. Les élèves baignent donc dans cette dynamique très tôt, ils feront des citoyens responsables de l’environnement ! »

En 2010, cette école est la première de Grenoble à recevoir le label « éco-école », un label international d’éducation au développement durable. Dernier projet en date aux côtés de la ruche et des plantations d’arbustes ? Le développement de la culture hors-sol, qui « permet aux enfants d’apprendre à utiliser des nouvelles techniques de culture dans un espace urbain. »

Le Pêle Mêle : l’espace de récup’ participatif

Le nom du lieu parle de lui-même : sur la place du marché, le Pêle Mêle invite tout un chacun à déposer tout objet ou vêtement dont il s’est lassé, pour le remplacer par ce qui l’attire, à très bas prix. Le tout, accompagné d’un café. « C’est le principe du réemploi que l’on essaie de mettre en avant », explique Sonja, salariée de la Régie de Quartier au Pêle Mêle. « Il ne s’agit pas de se débarrasser des vieilleries mais bien de faire un don qui pourra ensuite être utilisé en seconde main. » Aux horaires d’ouverture (mercredi matin, jeudi toute la journée et samedi matin), on trouve des bodys pour bébé à 25 centimes, des jeans de bonne marque à maximum cinq euros ou encore un service à thé à un euro !

Le reste du temps, l’équipe du Pêle Mêle se déplace dans les ressourceries de l’agglomération grenobloise pour récolter des affaires, les trier, puis les vendre en magasin. Des ateliers autour du réemploi sont également organisés, « pour lesquels toutes les idées des habitants sont les bienvenues », précise Sonja.

Pignon sur roue : pour retaper son biclou

Le local croule sous le nombre de roues, de chaînes et de guidons. À Pignon sur roue, ça graisse, ça visse et ça redresse. Le Crieur a déjà parlé (voir l’article Sprint final pour Pignon sur roue) de cet « atelier d’autoréparation de vélos ». Le principe ? Chacun peut venir — il faut quand même adhérer à l’association Osmose, 10 € par an, 15 € pour toute la famille — réparer son vélo, en recevant un coup de main des bénévoles de l’atelier. L’adhésion donne bien sûr accès au matériel et aux pièces détachées récupérées lors des sessions de démontage de bicyclettes. L’atelier, situé au 9 allée des Frênes, a été ouvert à l’initiative d’Osmose, en juin 2016.

Gwen, bénévole de l’atelier, explique le principe : « Le but est de rendre les gens autonomes dans la réparation. Qu’ils apprennent, par la pratique, la mécanique vélo. » Pour retaper votre bécane, l’atelier est ouvert les mardis et jeudis, de 16 heures à 20 heures.