Le bulletin de la semaine de coconstruction
La semaine de coconstruction a commencé par un atelier consacré à la gouvernance des projets de rénovation urbaine. (photo : BB).

Le Crieur de la Villeneuve suit la semaine de coconstruction des projets de rénovation urbaine et tient à jour un bulletin d’information sur le déroulement des ateliers et sur les idées des habitants. Les informations seront actualisées chaque jour.

La semaine de coconstruction sur la rénovation urbaine, du mardi 7 au mardi 14 avril, doit permettre aux habitants de la Villeneuve de décider des futurs projets de réhabilitation de leur quartier. Le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) intègre, en effet, les habitants dans un processus de coconstruction avec les élus et les techniciens de la ville.

L’organisation de la semaine est partagée entre la Métro (l’agglomération grenobloise), les Ateliers populaires d’urbanisme et des habitants. La ville et la Métro ont décidé de faire appel à Attitudes urbaines, un bureau d’études basé à Paris, pour aider à l’animation des ateliers et récolter la parole des habitants.

Attitudes urbaines a indiqué que les productions qui seront issues de la semaine de coconstruction « seront la continuité du cahier de prescription rédigé par les habitants entre janvier et juin 2014 ». L’ensemble des idées des habitants serviront de base de travail aux élus et techniciens pour la rédaction d’un « pré-programme à destination de l’Anru [l’Agence nationale de rénovation urbaine], en septembre 2015 ». Un des enjeux de la semaine — plus particulièrement de son premier atelier consacré à la gouvernance — est de savoir quels rôles les habitants auront dans la rédaction de ce pré-programme.

Attitudes urbaines tient un blog sur les ateliers de la semaine. Les compte-rendus de la semaine y sont régulièrement publiés.

L’association Planning publie aussi des compte-rendus sur son site.

Mardi 7 avril 2015

Atelier Gouvernance : « Mais où sont les élus ? »

« World café ». Un terme quelque peu étrange pour un temps de travail en groupes. C’est en tout cas la forme proposée pour cet atelier qui a réuni 25 personnes pendant trois heures. Répartis en tables rondes de cinq-six personnes, les habitants étaient invités à répondre à trois questions :

  • Qui participe à la coconstruction ?
  • Pourquoi et sur quoi participer ?
  • Comment participer ?
Les habitants ont fait de nombreuses propositions sur la gouvernance des projets de rénovation urbaine. (photo : BB).

Les habitants ont fait de nombreuses propositions sur la gouvernance des projets de rénovation urbaine. (photo : BB).

L’ensemble des propositions, compilées par Attitudes urbaines et par Planning, est disponible ici et ici. Parmi celles-ci : la volonté des habitants d’être associé à toutes les étapes des projets ; la valorisation de l’expertise et ses savoir-faire des habitants ; la création d’une table de quartier (qui, à terme, est l’organisme rassemblant les habitants qui doit suivre les projets de rénovation urbaine) dès la fin de la semaine de coconstruction, sans attendre leur création officielle lors du lancement des conseils citoyens ; l’ouverture du comité de pilotage de l’Anru.

À l’issue de l’atelier, un temps a été consacré aux remarques — parfois virulentes — adressées aux élus concernant l’organisation de la semaine. Avec une grande interrogation : pourquoi certaines questions n’ont pas été explicitées avant cette semaine de coconstruction ? Le signe, pour certains habitants, d’une mauvaise organisation.

Les questionnements suivants ont été émis :

  • l’absence des élus à ce premier atelier, alors qu’il avait été demandé, lors des réunions préparatoires à la semaine (voir encadré Les coulisses du programme de la semaine), qu’ils soient présents. Une habitante a ainsi remarqué que les élus « commencent cette semaine par ne pas suivre certaines recommandations des habitants ».
  • une éventuelle rivalité entre élus, techniciens [les services de la ville ou de la Métro] et habitants. Avec le sentiment, pour un habitant, d’être « balancé entre élus et techniciens ».
  • qui va rédiger les idées issues de la semaine de coconstruction ? Et qui va écrire le dossier de préfiguration (ou pré-programme) destiné à l’Anru ?
  • quel est le budget du NPNRU pour la Villeneuve ?
  • les chiffres du premier volet de la rénovation urbaine (PNRU ou Anru 1) ;
  • à la différence du PNRU, le NPNRU sera-t-il surtout orienté vers le bâti ?

Mercredi 8 avril 2015

Atelier Construction de l’école de demain : en avant les histoires

Les habitants ont utilisé une manière originale de penser à l'avenir des écoles. (photo : BB).

Les habitants ont utilisé une manière originale de penser à l’avenir des écoles. (photo : BB).

Retour en enfance pour cet atelier, puisque les habitants ont utilisés des Playmobils pour réfléchir au devenir des écoles. L’atelier a réuni une douzaine d’habitants, pour la plupart parents ou anciens parents d’élèves, et Fabien Malbet, élu grenoblois en charge des écoles, plutôt doué dans le maniement des figurines en plastique. Deux axes se réflexion ont été proposés : l’intérieur et l’extérieur des établissements.

C’est une impression de retour vers le futur qui a dominé lors de cet atelier. Les principales propositions — l’ouverture des écoles aux parents et l’ouverture des bâtiments scolaires sur l’extérieur par la suppression des barrières — faisaient, en effet, partie du projet originel des écoles ouvertes de la Villeneuve, dans les années 70.

Paradoxalement, en pleine semaine de coconstruction sur la rénovation urbaine, il a assez peu été question de la rénovation des écoles, qui en auraient besoin, d’après les parents présents. Les incendies de l’école des Buttes en 2011 et 2012 ont illustré le manque d’investissement chronique dans l’entretien des écoles.

L’ensemble des propositions, compilées par Attitudes urbaines, est disponible ici. Le compte-rendu de Planning est ici.

Atelier Éducation à l’environnement : « – Les déchets, ça ne tombe pas du ciel… – Si ! »

Atelier délocalisé en extérieur pour une réflexion sur les changements de pratiques environnementales. (photo : BB).

Atelier délocalisé en extérieur pour une réflexion sur les changements de pratiques environnementales. (photo : BB).

Sujet délicat que l’éducation, en particulier des plus jeunes, à l’environnement et à la propreté urbaine. Surtout quand la moyenne d’âge des participants tourne autour du demi-siècle et que les principales institutions impliquées dans l’éducation ne sont pas présentes — ou n’ont pas été invitées. Les 17 participants ont été répartis autour de trois panneaux, réalisés par la mairie et la Régie de quartier. Compilant des propositions d’habitants déjà émises sur la question de l’environnement, ces affiches abordaient trois thèmes : le tri, les déchets et la propreté ; la valorisation de la nature et de l’agriculture ; les économies d’énergie.

Principale interrogation des habitants : comment inciter les gens à participer et à mener des actions en faveur de l’environnement. Autre problématique, l’énorme production de déchets ménagers. « Mais c’est à nous de diminuer nos déchets », assène un habitant, « les déchets, ça ne tombe pas du ciel… » « Si ! » répondent en chœur le reste des participants, en référence à la pratique courante à la Villeneuve de jeter ses déchets par la fenêtre.

Les initiatives proposées vont du changement des habitudes à la découverte des métiers de l’environnement, en passant par la création d’un appartement témoin pour réduire sa consommation d’énergie.

L’atelier a été aussi l’occasion pour certains de découvrir la boutique solidaire Pêle-Mêle, lancée par la Régie de quartier, qui récupère des objets usagés,les répare et les revend à prix symbolique.

Le compte-rendu de Planning est ici.

Jeudi 9 avril 2015

Atelier Vie quotidienne : les commerces en « survie »

Toute l’étendue du sujet tient dans les deux questions posées à la vingtaine de participants en début d’atelier : « qu’est-ce que vous trouvez bien à la Villeneuve ? ; qu’est-ce qu’on pourrait améliorer ? »

Le résultat des questions d'introduction de l'atelier sur la vie quotidienne. (photo : BB).

Le résultat des questions d’introduction de l’atelier sur la vie quotidienne. (photo : BB).

Après un premier tour de parole, il ressort que les points forts du quartier sont, selon les habitants présents, « son parc, la qualité de ses appartements et la mixité de ses habitants ». Parmi les choses à améliorer, « les commerces et la propreté ». La discussion s’oriente vite uniquement sur les commerces, notamment ceux de la place du marché. Une habitante pointe « le bruit du marché », situé juste sous les fenêtres de la galerie de l’Arlequin. « En même temps, c’est pas un cimetière… » lui répond un autre.

Un détaillant présent revient sur le déménagement avorté des commerçants au nouveau parking silo, construit à proximité de l’arrêt de tram La Bruyère. L’ancienne majorité les a convaincus de s’y installer, avant que la nouvelle majorité renonce à ce projet (lire à ce sujet l’article du numéro de février-mars du Postillon). Un débat qui oppose commerçants, soucieux de leur « survie » et d’un cadre de travail attrayant, et plusieurs habitants, favorables au maintien des — rares — commerces sur la place.

Principal problème du quartier : le refus des commerçants d’ouvrir boutique à la Villeneuve. Un habitant rappelle qu’« aucun boulanger n’a voulu s’installer sur la place des Géants ou à La Bruyère ». En cause, pour certains habitants, la concurrence de « la grande distribution qui tue les petits commerces ». Une nouvelle habitante témoigne dans ce sens : « Je viens de découvrir qu’il y avait des commerces sur la place du marché. Moi, je connaissais juste le Simply [avenue Marie-Reynoard, nldr] et la pharmacie [avenue de La Bruyère, ndlr]. »

De nombreuses propositions sont faites, notamment de créer un label pour le marché, afin de clairement l’identifier parmi les marchés grenoblois, l’installation d’une épicerie sociale et solidaire ou encore le déplacement des commerces de la place du marché vers la crique centrale, qui sera créée après la destruction des parkings silos. L’ensemble des propositions, compilées par Attitudes urbaines, est disponible ici.

Un petit accrochage a lieu en fin de rencontre. Certains participants se plaignent de la complexité de la communication, avec un programme édité par la mairie et un programme édité par l’association Planning, plus fourni. Toutefois, si Planning et les Ateliers populaires d’urbanisme ont fait l’objet de critiques (notamment leur trop grande place dans les débats), il n’y a pas eu d’« approbation générale tacite » sur ces critiques, malgré ce que mentionne le compte-rendu écrit par Attitudes urbaines.

Vendredi 10 avril 2015

Atelier Sport : un parcours santé dans le parc ?

Quatre participants, un atelier peu fourni. Non que le sport n’intéresse pas les habitants de la Villeneuve. Mais l’horaire, en plein milieu de l’après-midi, doit rebuter de nombreuses personnes. Et les services de la mairie ont déjà largement diffusé des questionnaires aux sportifs du quartier.

Les habitants présents pointent la saturation des gymnases. La Villeneuve est toujours en attente de la reconstruction du gymnase de la Piste (qui a brûlé en 2009). Un gros point de la discussion a été l’avenir de la piscine Iris. Elle sera fermée, à cause des frais d’entretien et de réparation trop élevés, mais la question se pose du devenir du bâtiment.

Parmi les difficultés du quartier, le manque d’animation l’été, la caravane du sport ne circulant qu’une partie des vacances. Il est proposé de faire une version de l’Été Oh ! Parc (des activités gratuites proposées au parc Paul Mistral tous les étés) à la Villeneuve, ou d’organiser l’Été Oh ! Parc en alternance au parc Paul Mistral et au parc Jean Verlhac.

Autre difficulté, celles des familles face au coût rédhibitoire de certaines activités sportives, notamment pour les familles nombreuses. Un agent de la mairie parle d’inégalité entre filles et garçons, les seconds étant privilégiés par leurs parents quand il s’agit de payer des activités sportives. Les présidents de club sportif mettent aussi en avant l’augmentation des chèques sans provision, qu’ils ne cherchent pas à encaisser pour ne pas mettre les familles en situation d’interdit bancaire.

Quelques-unes des propositions faites :

  • la création d’un parcours santé dans le parc Jean Verlhac ;
  • le développement de terrains de tennis et de volley, ainsi que d’un boulodrome ;
  • la mise en place de mobilier urbain innovant (par exemple, des bancs qui se transforment en cages de foot).

L’ensemble des propositions, compilées par Attitudes urbaines, est disponible ici.

Samedi 11 avril 2015

Atelier Logements exceptionnels

Le compte-rendu d’Attitudes urbaines est consultable ici.

Atelier Locataires et propriétaires : tous habitants !

Le compte-rendu d’Attitudes urbaines est consultable ici.

Dimanche 12 avril 2015

Atelier Environnement : jeu de piste

Les enfants (et les adultes) peuvent désigner les futurs jeux installés dans le parc. (photo : BB).

Les enfants (et les adultes) peuvent désigner les futurs jeux installés dans le parc. (photo : BB).

Comment allier amusement et réflexion ? Question résolue avec la bonne idée du jeu de piste à travers le parc de la Villeneuve. Plusieurs stands sont disposés le long du parcours, proposant de s’interroger sur diverses initiatives : jeux pour enfants, ruches, atelier de réparation de vélos, ressourcerie, économies d’énergie. Un p’tit vélo dans la tête, Alternatiba, Aide et action, plusieurs associations ou ONG du développement durable sont représentées.

Un temps de restitution des propositions faites a lieu en fin de journée :

  • biodiversité : installation d’une mini-ferme dans le parc, utilisation de moutons pour tondre, plantation de graines sur les balcons, installation de maisons à insecte ;
  • plus de poubelles dans le parc ;
  • petits gestes quotidiens : utiliser l’eau usée pour arroser les plantes ;
  • problème du stockage des vélos dans les appartements (à la Villeneuve, quasiment tous ont des escaliers dans l’entrée).

L’ensemble des propositions des habitants est disponible sur le blog d’Attitudes urbaines.

Lundi 13 avril 2015

Atelier Économie : « À la Villeneuve, tout le monde n’est pas ingénieur ! »

La quinzaine de participants à cet atelier l’entament par un constat : la trop grande spécialisation — jusqu’à présent — de la ville de Grenoble dans les nouvelles technologies. Avec pour conséquence la mise à l’écart des travailleurs non-spécialisés dans ce domaine et le délaissement de l’économie résidentielle (c’est-à-dire qui satisfait les besoins des habitants : petits commerces, services). « À la Villeneuve, tout le monde n’est pas ingénieur ! », s’écrit un habitant.

Les habitants font aussi le constat du semi-échec de la zone franche urbaine de Grenoble (ZFU, à cheval sur les quartiers de Villeneuve et du Village Olympique). Une habitante s’énerve contre « ces boîtes qui sont venues s’installer, sont restées cinq ans pour profiter des avantages fiscaux et sont reparties ». Surtout que les entreprises de la ZFU n’ont pas beaucoup recruté dans le quartier. Selon cette enquête de Place Gre’net, en 2013, seulement 34 % des personnes embauchées habitaient en zone urbaine sensible.

Les participants pointent le chômage comme principal problème à la Villeneuve (photo : BB).

Les participants pointent le chômage comme principal problème à résoudre à la Villeneuve (photo : BB).

De l’avis de la plupart des participants, le chômage est le principal problème du quartier. Problème auquel ne s’attaque guère le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) : « Il n’y a eu aucun changement dans la politique de rénovation des quartiers depuis les années 90 : c’est juste de la rénovation de façades, on ne s’attaque pas aux problèmes de fond comme le chômage. », témoigne un habitant.

Plusieurs pistes sont avancées. En premier lieu, l’orientation vers l’économie sociale et solidaire. Des créations de sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic, à mi-chemin entre la scop, où les salariés sont actionnaires de l’entreprise, et l’association), qui réunissent consommateurs, producteurs, bénévoles et collectivités, sont proposées.

La création d’un fonds d’investissement par l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) est évoquée. Ce fonds financerait des projets d’habitants des quartiers en rénovation. Principal obstacle : l’Anru est pour l’instant plus sur une logique de dépense en investissement qu’en fonctionnement.

Plus réalisable serait la proposition d’accorder davantage de contrats de rénovation à des petites entreprises locales, plutôt qu’à des grands groupes du BTP. L’Anru n’a pas l’air d’aller dans ce sens car, dans sa pompeuse Nouvelle charte nationale d’insertion 2014-2024, publiée le 24 mars 2015, elle stipule qu’« au moins 5 % des heures travaillés dans le cadre des opérations financées par l’Agence soient réservées à l’insertion des habitants des quartiers prioritaires ». Soit exactement le même chiffre que dans sa charte de 2005…

Atelier Culture : « il y a suffisamment de potentiel à la Villeneuve »

Habitants et acteurs culturels réunis pour proposer des avancées dans le domaine de la culture. (photo : BB).

Habitants et acteurs culturels réunis pour proposer des avancées dans le domaine de la culture. (photo : BB).

Grand succès pour cet atelier qui mêle habitants et professionnels de la culture, comme le théâtre l’Espace 600 ou la Maison de l’image. Après la diffusion d’un film d’habitant amenant à réfléchir sur les pratiques et l’impact des politiques culturelles (voir le film ici), la quarantaine de participants discute des actions à mener en faveur d’une « démocratie culturelle ».

Une habitante commence par pointer le coût de l’accès à la culture : « j’ai voulu faire du montage vidéo à la Maison de l’image, mais le coût de la formation m’a refroidie », témoigne-t-elle. Une membre de la Compagnie des petits poids abonde : « c’est dur d’emmener les gens à la MC2, à cause du prix des places ». Mais la gratuité n’est pas la panacée : une autre professionnelle répond : « la gratuité, ça implique des subventions. On y consacre de plus en plus de temps. » Difficile en temps de restriction budgétaire de la culture.

Des dispositifs existent pour permettre l’accès à certains lieux culturels pour le plus grand nombre, comme le Pass culture mis en place par la ville. Mais plusieurs habitants dénoncent « une programmation ou des horaires qui ne conviennent pas ». Tous sont cependant conscients qu’il faut « faire sortir les gens des murs de la Villeneuve ». En se gardant d’être trop « élitiste » : « C’est sûr que l’on change de monde quand on va à la MC2 », raconte une habitante.

La présence des professionnels de la culture — pour certains, habitants de la Villeneuve — permet de se confronter aux difficultés quotidiennes des structures culturelles. Un responsable d’association critique « la grande complexité de montage des projets culturels, la bureaucratisation, la paperasse… »

Le parachutisme de responsables est aussi dénoncé : « on met à la tête d’une institution de quartier quelqu’un de l’extérieur, alors qu’il y a suffisamment de potentiel à la Villeneuve ».

Comment élargir au plus grand nombre l’offre culturelle ? « Il y a besoin d’un accueil des nouveaux habitants dans le quartier. », constate une habitante, avant de proposer « Pourquoi ne pas faire une brochure avec toutes les offres culturelles répertoriées ? » Une habitante signale que l’association de la crique sud allait à la rencontre des arrivants pour présenter toutes les initiatives du quartier (associations, bibliothèques, théâtres, etc.). « Mais très vite, on est confronté à la grande précarité. Les gens, ce dont ils ont besoin sur le moment, c’est d’« une perceuse pour installer un meuble » ou d’« une voiture pour aller chercher un canapé à Grenoble solidarité » ».

Mardi 14 avril 2015

Atelier sur l’avenir de la place des Géants : une ouverture vers Eybens

L'après-midi a permis de rassembler habitués des réunions publiques et personnes moins à l'aise avec les discussions en groupe. (photo : BB).

L’après-midi a permis de rassembler habitués des réunions publiques et personnes moins à l’aise avec les discussions en groupe. (photo : BB).

Parent pauvre de la rénovation urbaine à la Villeneuve, la place des Géants cherche elle aussi à se renouveler. Un atelier, mêlant jeux pour enfants et table ronde, est mis en place et permet de toucher deux types de public : les adeptes des réunions et ceux de la discussion informelle.

L’ouverture du quartier et de la place vers l’est, vers la commune d’Eybens, est au cœur des débats. La destruction prochaine de l’actuel collège des Saules devrait libérer un grand espace exploitable. Sont proposés d’y créer des jardins partagés.

Autre point abordé, la délinquance qui, selon certains habitants, découragent les commerçants de s’installer sur la place. Faux débat résume une dame : « on parle toujours du jour où on a volé le sac à main. Jamais de tous les autres jours où aucun sac à main n’a été volé ».