Ciné-Villeneuve présente Le Bois dont les rêves sont faits
Le film Le Bois dont les rêves sont faits, de Claire Simon, sera projeté mardi 8 novembre 2016, à 19 h 30. (photo : image prommotionelle)

Ciné-Villeneuve présente en projection, mardi 8 novembre 2016, à 19 h 30, à l’Espace 600, le film Le Bois dont les rêves sont faits, de Claire Simon. Thèmes abordés, synopsis, avis, Ciné-Villeneuve vous raconte tout sur le film.

La réalisatrice

Claire Simon est née à Londres en juillet 1955. Elle est scénariste, actrice, directrice de la photo, monteuse et réalisatrice. Élevée en France dans le Var, elle étudie l’ethnologie, apprend l’arabe et le berbère.

affiche

L’affiche du film.

Autodidacte, elle débute dans le cinéma par le biais du montage en exerçant des responsabilités de chef-monteuse et tourne quelques courts-métrages de manière indépendante. Elle apprend la pratique du cinéma direct aux Ateliers Varan. Elle est l’auteur de plusieurs films documentaires, comme Les Patients, Récréations et Coûte que coûte qui seront primés dans de nombreux festivals. Son œuvre est essentiellement composée de documentaires dans lesquels elle traque des histoires, celles que les enfants s’inventent le temps d’une récréation, celle que les difficultés de gestion induisent dans Coûte que coûte, celle qui naît de l’amour de deux jeunes gens (800 km de différence-Romance), ou encore celle que tisse la vie singulière de Mimi. En fait, pour Claire Simon, si « la banalité contient de la fiction », le travail de la cinéaste est de la débusquer.

Elle a participé à 34 films dont 21 en tant que réalisatrice.

Les Ateliers Varan

Ce n’est pas une école au sens classique et académique du terme : les méthodes de travail y poussent à l’extrême le principe de l’enseignement par la pratique. Tout s’articule, pour chaque étudiant, autour de la fabrication de films « en grandeur réelle ». La création de cette école est un peu fortuite : en 1978, les autorités de la jeune république mozambicaine demandent à des cinéastes connus de venir filmer les mutations du pays. Jean Rouch propose, à la place, de former de futurs cinéastes locaux afin qu’ils puissent filmer leur propre réalité. Avec Jacques d’Arthuys, attaché culturel de l’Ambassade de France, ils constituent un atelier de formation au cinéma documentaire à la pédagogie toujours actuelle : l’enseignement par la pratique. Après cette première expérience, seront créés en 1981, les Ateliers Varan à Paris.

Jean Rouch (France, 1917-2004) ingénieur des Ponts et Chaussées découvre l’ethnographie puis le cinéma dont il qualifie sa manière de filmer de « cinéma direct » en suivant l’exemple de ses maîtres Robert Flaherty (Etats-Unis, 1884-1951, le réalisateur du fameux Nanouk l’Esquimau) et Dziga Vertov (URSS, 1896-1954, le célèbre homme à la caméra soviétique). Son écriture cinématographique influença les techniques documentaires mais aussi la génération des cinéastes de la Nouvelle Vague.

Le synopsis

La carte des rencontres du film.

La carte des rencontres du film.

Pour échapper aux clameurs de Paris, la cinéaste Claire Simon va souvent s’isoler dans le bois de Vincennes, pour retrouver un peu de calme et le sens de la nature. C’est dans cet environnement qu’elle fait de surprenantes rencontres. Munie de sa caméra, elle décide de s’entretenir avec certains des habitués du bois. Elle croise ainsi un homme qui vient régulièrement pour se remettre en forme de façon sportive, un autre à la recherche de rencontres furtives ou une jeune femme qui se prostitue. Tous racontent un morceau de leur vie et parlent de leur rapport à ce coin de nature… Le paradis retrouvé. Qui sait ?

Deux anecdotes

Claire Simon a au l’idée du Bois dont les rêves sont faits en 2013, pendant le tournage de Gare du Nord avec Nicole Garcia et Reda Kateb. Pour la réalisatrice, la Gare du Nord représenterait une porte de l’enfer tandis que le Bois de Vincennes s’apparenterait davantage à une porte du paradis. Le Bien était d’ailleurs le titre provisoire du projet.

Alors que Claire Simon s’était rendue au Bois de Vincennes sans caméra, elle a assisté à une scène étonnante mettant en jeu un renard coincé dans les arbres et attirant l’attention de tous les gens alentour. La réalisatrice s’est depuis juré de ne plus jamais oublier son matériel.

La bande-annonce

Pour aller plus loin

Une interview de la réalisatrice est à lire ici : http://www.bande-a-part.fr/cinema/entretiens/entretien-avec-claire-simon-magazine-de-cinema-le-bois-dont-les-reves-sont-faits/

 

Le Bois dont les rêves sont faits
Documentaire (France), 2016
De Claire Simon
144 min
Mardi 9 novembre, à 19 h 30, à l’Espace 600, Le Patio, 97 galerie de l’Arlequin
Adultes : 5 € / soutien : 10 € / enfants et précaires : 1 €
Adhésion donnant droit à tous les films de la saison 2016-2017